1 00:00:07,410 --> 00:00:11,550 Bonjour à tous et bienvenue à ce cours sur Alfred Marshall. 2 00:00:12,240 --> 00:00:15,950 Nous sommes toujours dans le chapitre 1, l'école néoclassique. 3 00:00:16,290 --> 00:00:22,225 Nous abordons, à présent, la section 3, Alfred Marshall et l'équilibre partiel. 4 00:00:23,970 --> 00:00:27,675 Alfred Marshall est la figure centrale de l'école néoclassique 5 00:00:27,975 --> 00:00:31,025 à qui il a donné ses principaux outils d'analyse. 6 00:00:31,680 --> 00:00:35,375 C'est pourquoi cette section est particulièrement importante. 7 00:00:36,270 --> 00:00:41,125 Nous allons d'abord présenter les principales étapes de la vie d'Alfred Marshall, 8 00:00:41,475 --> 00:00:46,500 puis nous décrirons ses nombreux apports à la théorie néoclassique, 9 00:00:47,020 --> 00:00:52,700 à travers les concepts de demande, d'offre et d'équilibre partiel. 10 00:00:53,450 --> 00:00:56,700 Pour finir, nous étudierons la portée de son œuvre. 11 00:00:59,630 --> 00:01:01,675 I : La vie d'Alfred Marshall. 12 00:01:02,800 --> 00:01:08,950 Alfred Marshall, 1842-1924, est un économiste britannique. 13 00:01:09,670 --> 00:01:12,700 D'abord professeur de mathématiques à Oxford, 14 00:01:12,975 --> 00:01:18,400 il se passionne pour l'économie après avoir lu Adam Smith et John Stuart Mill. 15 00:01:19,210 --> 00:01:27,350 Il devient professeur d'économie politique à Cambridge où il occupe, de 1885 à 1908, 16 00:01:27,550 --> 00:01:29,700 la chaire d'économie politique. 17 00:01:31,270 --> 00:01:39,600 Son influence sur la science économique est considérable entre 1880 et 1930, 18 00:01:40,480 --> 00:01:46,225 notamment grâce à son livre Principes d'économie politique, 19 00:01:47,080 --> 00:01:55,100 qu'il publie en 1890, et qui devient le manuel de référence en Grande-Bretagne. 20 00:01:56,710 --> 00:02:03,225 Il y développe ses principales théories qui deviendront la base du courant néoclassique, 21 00:02:03,625 --> 00:02:07,525 en prenant soin de séparer les démonstrations mathématiques 22 00:02:07,770 --> 00:02:14,150 de ses conclusions afin qu'il demeure lisible par un grand nombre de lecteurs. 23 00:02:15,520 --> 00:02:19,675 C'est dans ce manuel qu'il énonce sa fameuse loi, 24 00:02:19,820 --> 00:02:26,575 dont il est considéré par tous comme étant le père, la fameuse loi de l'offre et de la demande, 25 00:02:27,100 --> 00:02:32,025 même si Léon Walras, que nous étudierons dans la section suivante, 26 00:02:32,225 --> 00:02:34,375 l'avait énoncé quelques années plus tôt. 27 00:02:37,250 --> 00:02:43,625 Marshal devient le professeur du jeune John Maynard Keynes, 28 00:02:44,120 --> 00:02:48,450 mais quand ce dernier lui parle de son désir de devenir économiste, 29 00:02:48,920 --> 00:02:52,050 Marshall lui explique avoir déjà tout dit 30 00:02:52,200 --> 00:02:55,600 et qu'il n'y aurait peu de choses nouvelles à découvrir. 31 00:02:55,925 --> 00:03:00,900 C'est justement Keynes, après la crise de 1929, 32 00:03:01,250 --> 00:03:06,800 qui remettra en cause les conclusions de Marshall et des néoclassiques. 33 00:03:09,490 --> 00:03:14,325 Les méthodes d'analyse de Marshall demeurent encore aujourd'hui beaucoup utilisées, 34 00:03:14,820 --> 00:03:19,800 particulièrement dans les présentations vulgarisées de la microéconomie, 35 00:03:20,370 --> 00:03:26,675 ainsi que dans un domaine de l'économie particulier, à savoir l'économie industrielle. 36 00:03:30,310 --> 00:03:35,875 Nous allons, à présent, étudier les principaux apports de Marshall à la théorie économique. 37 00:03:37,420 --> 00:03:42,475 Ces apports peuvent se résumer autour de trois principales notions : 38 00:03:42,970 --> 00:03:46,525 la demande, l'offre et l'équilibre partiel. 39 00:03:49,190 --> 00:03:51,050 II : La demande. 40 00:03:53,020 --> 00:03:57,925 Nous allons étudier successivement la demande individuelle, 41 00:03:58,330 --> 00:04:01,725 puis la demande collective qui s'en déduit. 42 00:04:03,975 --> 00:04:06,900 1 : La demande individuelle. 43 00:04:08,890 --> 00:04:13,575 Marshall reprend les études des marginalistes sur l'utilité. 44 00:04:15,410 --> 00:04:22,500 Si un bien est utile et s'il procure de la satisfaction, on va le demander. 45 00:04:24,350 --> 00:04:27,525 Marshall considère qu'il est donc possible 46 00:04:28,150 --> 00:04:34,750 d'établir une théorie de la demande de biens à partir de la théorie de l'utilité, 47 00:04:35,570 --> 00:04:40,250 et surtout du principe de l'utilité marginale décroissante. 48 00:04:42,370 --> 00:04:46,400 On a vu que plus un bien est consommé en quantité importante, 49 00:04:47,050 --> 00:04:54,200 plus le supplément d'utilité procuré par la dernière unité consommée se réduit, 50 00:04:56,025 --> 00:05:01,400 plus le prix qu'un individu est prêt à payer va devenir faible. 51 00:05:03,480 --> 00:05:09,000 Par ailleurs, un individu est contraint par son revenu. 52 00:05:09,630 --> 00:05:12,275 On parle de contrainte budgétaire. 53 00:05:13,660 --> 00:05:17,900 Il ne peut pas acheter plus qu'il n'a d'argent. 54 00:05:18,700 --> 00:05:20,050 À revenu constant, 55 00:05:20,250 --> 00:05:25,725 Marshall met en évidence l'existence d'une relation décroissante 56 00:05:26,020 --> 00:05:29,150 entre le prix unitaire de marché d'un bien 57 00:05:29,525 --> 00:05:34,425 et la quantité que le consommateur est prêt à acheter ce bien. 58 00:05:35,470 --> 00:05:39,475 C'est ce qu'il appelle une fonction de demande individuelle, 59 00:05:40,150 --> 00:05:42,575 que l'on peut d'ailleurs représenter graphiquement. 60 00:05:43,360 --> 00:05:48,900 Prenons l'exemple suivant, soit Christophe, un consommateur d'oranges. 61 00:05:50,050 --> 00:05:57,500 Sur un graphe, on porte, en abscisse, les quantités d'oranges demandées notées X, 62 00:05:58,100 --> 00:06:03,275 et en ordonnée, le prix unitaire de marché des oranges noté P. 63 00:06:04,630 --> 00:06:11,175 La fonction de demande individuelle de Christophe est représentée par la droite D. 64 00:06:11,590 --> 00:06:16,525 Elle relie, de façon décroissante, prix et quantité d'oranges demandées. 65 00:06:18,050 --> 00:06:25,775 Elle a la forme suivante : plus le prix de marché des oranges est faible, 66 00:06:26,675 --> 00:06:32,025 plus Christophe en demande une quantité importante et réciproquement. 67 00:06:34,240 --> 00:06:40,400 En résumé, la demande individuelle traduit la quantité d'un bien 68 00:06:40,675 --> 00:06:45,875 qu'un consommateur est prêt à acheter en fonction de son prix unitaire. 69 00:06:47,230 --> 00:06:52,600 Cette demande individuelle est une fonction décroissante de son prix unitaire. 70 00:06:55,550 --> 00:06:57,775 Qu'est-ce qui peut affecter cette demande ? 71 00:06:59,380 --> 00:07:02,900 Plusieurs facteurs peuvent modifier la demande des individus. 72 00:07:03,910 --> 00:07:06,675 Le premier facteur est le revenu des individus. 73 00:07:08,500 --> 00:07:13,600 Les individus ont pour objectif de maximiser leur satisfaction sous contrainte 74 00:07:13,950 --> 00:07:18,050 que leurs revenus leur permettent d'acheter les biens qu'ils désirent. 75 00:07:19,710 --> 00:07:21,500 Toutes choses égales par ailleurs, 76 00:07:21,975 --> 00:07:24,350 l'augmentation de leur revenu 77 00:07:24,875 --> 00:07:29,050 engendre une augmentation de la quantité demandée de chaque bien. 78 00:07:30,890 --> 00:07:33,250 Leur fonction de demande se déplace donc vers la droite. 79 00:07:35,020 --> 00:07:37,375 Toute réduction de leur revenu 80 00:07:37,675 --> 00:07:42,775 engendre un déplacement de leur droite de demande vers la gauche. 81 00:07:44,170 --> 00:07:45,725 En fait, ce n'est pas tout à fait exact. 82 00:07:46,160 --> 00:07:48,775 Une analyse un peu plus fine montre 83 00:07:49,475 --> 00:07:53,000 qu'il faut quand même prendre en compte le type de biens consommés. 84 00:07:54,560 --> 00:08:01,975 En effet, à la suite des travaux d'Ernst Engel, 1821-1896, 85 00:08:02,450 --> 00:08:04,675 on distingue trois types de biens. 86 00:08:06,110 --> 00:08:10,325 On a d'abord les biens normaux qui répondent à des besoins vitaux, 87 00:08:10,690 --> 00:08:12,025 l'habillement par exemple. 88 00:08:13,350 --> 00:08:16,275 Il y a les biens luxe ou bien supérieurs. 89 00:08:16,650 --> 00:08:19,675 Ce sont, en général, des biens culturels comme les loisirs. 90 00:08:22,175 --> 00:08:24,350 Il y a les biens inférieurs 91 00:08:24,725 --> 00:08:29,550 qui sont remplacés par des biens de meilleure qualité dès que possible. 92 00:08:30,290 --> 00:08:37,550 Par exemple, on va remplacer dès que possible la margarine par le beurre dès qu'on aura les moyens. 93 00:08:39,570 --> 00:08:44,500 On montre qu'une augmentation du revenu engendre 94 00:08:44,750 --> 00:08:49,175 une augmentation moindre que proportionnelle de la consommation des biens normaux, 95 00:08:51,690 --> 00:08:56,750 une consommation plus que proportionnelle des biens de luxe 96 00:08:57,950 --> 00:09:02,675 et enfin, elle réduit la consommation des biens inférieurs. 97 00:09:06,070 --> 00:09:10,875 À revenu constant, le deuxième facteur qui modifie la demande des individus 98 00:09:11,020 --> 00:09:19,325 d'un bien est la variation des prix relatifs des biens les uns par rapport aux autres. 99 00:09:20,580 --> 00:09:25,025 La demande des consommateurs est également influencée par d'autres facteurs, 100 00:09:25,300 --> 00:09:29,450 comme les modifications des goûts et les préférences des individus. 101 00:09:31,370 --> 00:09:39,750 En fait, il existe donc autant de fonctions individuelles de demande que de consommateurs. 102 00:09:43,475 --> 00:09:46,270 2 : La demande de marché. 103 00:09:48,200 --> 00:09:54,000 On a fait, jusqu'à présent, une analyse avec un individu et un seul bien. 104 00:09:54,670 --> 00:09:58,225 On a regardé Christophe qui consommait des oranges. 105 00:09:59,240 --> 00:10:04,550 Que se passe-t-il dans une économie où il y a de nombreux biens et de nombreux individus ? 106 00:10:06,610 --> 00:10:11,850 Marshall effectue un certain nombre d'hypothèses sur l'utilité des individus. 107 00:10:12,770 --> 00:10:14,100 Il pense, en particulier, 108 00:10:14,175 --> 00:10:22,925 que l'on peut séparer l'utilité procurée par un bien de l'utilité procurée par un autre bien. 109 00:10:24,510 --> 00:10:31,000 Autrement dit, les biens procurent de l'utilité indépendamment les uns des autres. 110 00:10:33,010 --> 00:10:38,450 Une des conséquences de ces hypothèses, c'est que pour chaque bien, 111 00:10:39,310 --> 00:10:47,750 il devient possible d'additionner pour chaque prix les demandes individuelles des individus 112 00:10:48,050 --> 00:10:51,450 et d'en déduire une demande collective. 113 00:10:53,630 --> 00:10:57,875 En d'autres termes, la demande collective d'un bien, 114 00:10:59,180 --> 00:11:03,175 on parle également de demande agrégée ou de demande de marché, 115 00:11:04,310 --> 00:11:12,200 c'est la quantité totale de biens qui est demandée à chaque niveau de prix. 116 00:11:15,160 --> 00:11:18,100 Dans le cadre de l'analyse qui a été faite, 117 00:11:18,700 --> 00:11:21,575 l'agrégation des demandes individuelles 118 00:11:21,800 --> 00:11:26,125 conduit à une fonction de demande collective d'un bien. 119 00:11:26,740 --> 00:11:34,475 Cette demande collective est une fonction décroissante du prix de marché unitaire. 120 00:11:37,240 --> 00:11:41,100 On peut facilement comprendre cette analyse avec le petit exemple suivant. 121 00:11:42,280 --> 00:11:44,900 On se situe toujours sur le marché des oranges. 122 00:11:46,720 --> 00:11:51,950 Supposons qu'il y a, sur ce marché, deux demandeurs, Christophe et Nicolas. 123 00:11:53,340 --> 00:11:57,275 La droite d représente la demande d'oranges par Christophe. 124 00:11:57,525 --> 00:11:58,975 C'est la même que précédemment. 125 00:12:00,150 --> 00:12:04,875 La droite D' représente la demande d'orange, cette fois-ci par Nicolas. 126 00:12:07,060 --> 00:12:12,325 Il est alors possible de construire, point par point, la droite D'' 127 00:12:12,730 --> 00:12:17,050 qui représente la demande collective d'orange par Nicolas et Christophe. 128 00:12:18,860 --> 00:12:22,075 Pour cela, on fixe d'abord le prix P1. 129 00:12:23,690 --> 00:12:28,900 Au prix P1, Christophe demande la quantité XC1 d'oranges. 130 00:12:30,470 --> 00:12:35,325 À ce prix, Nicolas en demande la quantité XN1. 131 00:12:37,130 --> 00:12:43,425 Au prix P1, la demande collective d'orange est donc XC1 + XN1. 132 00:12:44,280 --> 00:12:47,725 On a donc un premier point de la droite D". 133 00:12:50,250 --> 00:12:52,850 On peut faire de même avec le prix P2. 134 00:12:54,320 --> 00:13:03,450 Au prix P2, la demande collective des deux consommateurs est XC2 et XN2. 135 00:13:03,840 --> 00:13:05,325 On a donc un deuxième point. 136 00:13:06,610 --> 00:13:11,575 À partir de ces deux points, il est aisé de tracer la demande collective 137 00:13:11,850 --> 00:13:17,300 ou demande de marché des oranges de Christophe et de Nicolas. 138 00:13:19,070 --> 00:13:25,625 On vérifie que la demande collective d'orange décroît avec le prix de marché des oranges. 139 00:13:29,490 --> 00:13:31,200 III : L'offre. 140 00:13:33,620 --> 00:13:37,800 Ardent admirateur d'Adam Smith qui croyait en l'industrie, 141 00:13:38,750 --> 00:13:44,175 Marshall développe une théorie de l'entreprise inspirée de celle du consommateur. 142 00:13:46,320 --> 00:13:50,175 Il reprend l'analyse du calcul à la marge 143 00:13:50,750 --> 00:13:56,900 qui était utilisée pour le consommateur et il l'applique aux producteurs. 144 00:14:00,130 --> 00:14:04,825 L'entreprise peut être schématisée comme un processus 145 00:14:05,570 --> 00:14:10,200 qui transforme des facteurs de production, on appelle cela les inputs 146 00:14:10,775 --> 00:14:14,775 - en général, c'est la terre, le travail, le capital - 147 00:14:15,600 --> 00:14:19,050 en un produit que l'on appelle également l'output, 148 00:14:19,925 --> 00:14:26,100 qui est constitué de biens de production, de biens de consommation ou de services. 149 00:14:42,225 --> 00:14:46,525 Le bien est vendu sur un marché en concurrence pure et parfaite. 150 00:14:47,275 --> 00:14:51,550 Nous définirons ce concept précisément en section 7. 151 00:14:53,480 --> 00:15:00,400 Dans un tel marché, il y a une multitude d'offreurs et de vendeurs, 152 00:15:01,950 --> 00:15:08,125 de sorte qu'aucune entreprise et qu'aucun consommateur, pris isolément, 153 00:15:08,525 --> 00:15:12,350 n'a le pouvoir de déterminer le prix de vente du bien. 154 00:15:13,890 --> 00:15:17,250 Ce prix qui s'impose à tous s'appelle le prix de marché. 155 00:15:21,175 --> 00:15:27,825 Pour comprendre l'analyse du producteur, trois concepts importants doivent être détaillés : 156 00:15:28,570 --> 00:15:34,350 la recette totale, le coût total et le profit de l'entreprise. 157 00:15:35,690 --> 00:15:37,300 1 : La recette totale. 158 00:15:39,100 --> 00:15:45,775 La vente d'un bien à un prix déterminé par le marché procure une recette au producteur. 159 00:15:46,960 --> 00:15:49,525 Il existe trois types de recettes. 160 00:15:51,420 --> 00:15:57,175 On utilise, pour cela, les notations suivantes afin de définir ces recettes. 161 00:15:57,870 --> 00:16:06,400 On va appeler P, le prix unitaire de marché du bien, et Q, la quantité vendue. 162 00:16:08,600 --> 00:16:18,400 La recette totale, c'est donc le prix unitaire multiplié par la quantité vendue, PxQ. 163 00:16:20,820 --> 00:16:24,925 On peut définir la recette moyenne comme étant 164 00:16:25,375 --> 00:16:29,900 la recette totale divisée par la quantité vendue. 165 00:16:30,930 --> 00:16:36,975 En d'autres termes, la recette moyenne est égale à PxQ/Q. 166 00:16:37,475 --> 00:16:43,425 Finalement, elle peut se résumer ici à P qui est le prix unitaire. 167 00:16:45,790 --> 00:16:48,050 Enfin, on a la recette marginale. 168 00:16:49,130 --> 00:16:53,625 La recette marginale est la variation de la recette totale 169 00:16:53,775 --> 00:16:56,900 liée à la vente d'une unité supplémentaire de bien. 170 00:16:58,480 --> 00:17:07,225 Si le prix de chaque unité produite est constant, la recette marginale est égale au prix de vente P. 171 00:17:10,470 --> 00:17:12,475 Regardons, à présent, le coût total. 172 00:17:12,750 --> 00:17:14,375 2 : Le coût total. 173 00:17:16,320 --> 00:17:20,950 La production de ce bien occasionne des coûts pour l'entreprise 174 00:17:21,275 --> 00:17:24,100 provenant des facteurs de production utilisés. 175 00:17:26,290 --> 00:17:28,150 Il existe différents coûts. 176 00:17:30,520 --> 00:17:37,000 On appelle le coût total comme étant la somme du coût fixe et du coût variable. 177 00:17:38,440 --> 00:17:39,850 Qu'est-ce que c'est que le coût fixe ? 178 00:17:40,220 --> 00:17:46,525 Eh bien les coûts fixes ce sont des coûts qui sont indépendants du volume de la production. 179 00:17:47,200 --> 00:17:53,050 Ils sont constitués par exemple par des frais de loyers, des frais d'assurance, etc. 180 00:17:55,100 --> 00:18:00,050 Les coûts variables quant à eux dépendent du volume de production. 181 00:18:01,220 --> 00:18:06,375 Ils représentent par exemple les matières premières utilisées ou les salaires payés. 182 00:18:08,450 --> 00:18:12,600 À partir du coût total, on peut définir le coût moyen. 183 00:18:14,150 --> 00:18:19,175 Le coût moyen, eh bien c'est le coût total divisé par la quantité produite. 184 00:18:21,620 --> 00:18:27,225 On peut également définir à partir du coût total le coût marginal. 185 00:18:28,050 --> 00:18:33,020 Le coût marginal, eh bien c'est le supplément de coût lié à la production 186 00:18:33,150 --> 00:18:36,875 d'une unité supplémentaire de bien produit. 187 00:18:39,270 --> 00:18:44,875 À partir de la recette totale et à partir du coût total, 188 00:18:46,050 --> 00:18:50,575 il est à présent possible de déduire le profit de l'entreprise. 189 00:18:51,960 --> 00:18:54,350 C'est ce que nous allons étudier en 3. 190 00:18:55,760 --> 00:18:58,250 3 : le profit de l'entreprise. 191 00:19:00,640 --> 00:19:04,030 L'entreprise cherche à maximiser son profit. 192 00:19:06,190 --> 00:19:09,850 Le profit de l'entreprise s'exprime donc comme la différence 193 00:19:09,925 --> 00:19:13,275 entre sa recette totale et son coût total. 194 00:19:14,900 --> 00:19:20,875 Pi est égal à RT la recette totale moins CT le coût total. 195 00:19:22,830 --> 00:19:28,475 Marshall met alors en évidence une règle fondamentale en économie. 196 00:19:31,200 --> 00:19:38,550 Le profit est maximal lorsqu'on est en concurrence pure et parfaite, 197 00:19:39,450 --> 00:19:48,125 lorsqu'une entreprise produit un nombre de biens tels que sa recette marginale, 198 00:19:48,425 --> 00:19:50,750 elle soit égale à son coût marginal. 199 00:19:54,250 --> 00:20:03,175 Cela signifie que l'entreprise produit jusqu'à ce que l'unité supplémentaire produite 200 00:20:03,950 --> 00:20:07,350 lui rapporte autant qu'elle ne lui coûte. 201 00:20:10,590 --> 00:20:14,175 Comme la recette marginale est égale au prix, 202 00:20:14,725 --> 00:20:22,075 eh bien l'entreprise produit jusqu'à ce que son coût marginal soit égal à son prix. 203 00:20:25,020 --> 00:20:30,625 Cette règle s'applique néanmoins si un certain nombre de conditions sont respectées. 204 00:20:31,980 --> 00:20:36,375 Il faut en particulier que le coût marginal des biens produits soit faible 205 00:20:36,920 --> 00:20:42,750 pour de petites quantités produites, mais qu'il augmente quand la production s'accroît. 206 00:20:44,460 --> 00:20:49,250 En d'autres termes, cette règle s'applique aux biens dont les rendements sont décroissants. 207 00:20:50,220 --> 00:20:53,325 Cette loi des rendements décroissants pour le producteur 208 00:20:53,750 --> 00:21:00,300 est le pendant au principe d'utilité marginale décroissante du consommateur. 209 00:21:04,250 --> 00:21:10,700 De cette règle fondamentale, peut se déduire une offre du producteur. 210 00:21:11,960 --> 00:21:14,600 En effet, à chaque niveau de prix, 211 00:21:14,925 --> 00:21:19,550 il est possible d'associer un niveau de production pour le producteur. 212 00:21:20,990 --> 00:21:27,500 Plus le prix de marché unitaire du bien est élevé, plus l'offre du producteur est grande. 213 00:21:29,570 --> 00:21:37,025 L'offre individuelle sur un marché est donc une fonction croissante du prix de marché unitaire. 214 00:21:39,360 --> 00:21:46,575 Sur un graphe, Marshall porte en abscisses les quantités produites et en ordonnées les prix. 215 00:21:47,800 --> 00:21:51,475 Il représente l'offre du producteur par une droite, 216 00:21:53,800 --> 00:21:59,975 elle traduit une fonction croissante entre quantité produite et prix unitaire. 217 00:22:02,580 --> 00:22:06,875 Chaque producteur possède une fonction d'offre qui lui est propre 218 00:22:07,325 --> 00:22:10,700 et qui dépend de la structure de ses coûts. 219 00:22:12,810 --> 00:22:14,800 Qu'est-ce qui peut affecter l'offre d'un producteur ? 220 00:22:14,860 --> 00:22:17,500 Eh bien on distingue deux principaux facteurs : 221 00:22:17,750 --> 00:22:22,825 le progrès technique ainsi que la variation des coûts de production. 222 00:22:25,220 --> 00:22:27,950 Marshall considère qu'il est possible, 223 00:22:28,150 --> 00:22:32,050 à partir des offres individuelles des producteurs pour un bien, 224 00:22:32,950 --> 00:22:35,400 d'en déduire une offre collective 225 00:22:35,900 --> 00:22:39,950 qui proviendrait de l'agrégation des offres individuelles. 226 00:22:41,770 --> 00:22:45,075 Et il montre que cette offre collective 227 00:22:45,475 --> 00:22:49,425 serait également une fonction croissante du prix du marché. 228 00:22:52,360 --> 00:22:56,450 IV : l'équilibre partiel. 229 00:22:59,160 --> 00:23:02,900 Nous allons d'abord étudier la notion d'équilibre partiel 230 00:23:03,350 --> 00:23:06,750 avant d'intégrer la notion de temps à l'analyse. 231 00:23:08,550 --> 00:23:11,550 1 : la notion d'équilibre partiel. 232 00:23:13,220 --> 00:23:14,850 D'où vient la valeur des biens ? 233 00:23:16,920 --> 00:23:19,375 Nous avons vu que les classiques 234 00:23:19,625 --> 00:23:23,425 la faisaient principalement reposer sur le coût de production. 235 00:23:25,380 --> 00:23:26,225 Au contraire, 236 00:23:27,000 --> 00:23:32,975 on vient de voir que les marginalistes ont montré qu'elle provient de l'utilité marginale. 237 00:23:35,040 --> 00:23:39,225 Marshall réussit à faire la synthèse de ces deux idées. 238 00:23:40,760 --> 00:23:46,100 Pour cela, il regarde ce qui se passe sur le marché d'un seul bien, 239 00:23:46,210 --> 00:23:48,125 sans considérer les autres marchés. 240 00:23:49,760 --> 00:23:54,725 L'étude d'un équilibre économique restreint à un seul marché 241 00:23:55,025 --> 00:23:58,850 se définit comme une analyse en équilibre partiel. 242 00:24:01,580 --> 00:24:06,725 Sur ce marché supposé être en concurrence pure et parfaite, 243 00:24:07,610 --> 00:24:14,725 Marshall confronte l'offre collective de biens et la demande collective de biens. 244 00:24:16,640 --> 00:24:22,725 On a vu que la demande collective pour un bien est une fonction décroissante du prix de marché. 245 00:24:23,780 --> 00:24:28,700 Au contraire, l'offre collective est une fonction croissante du prix de marché. 246 00:24:30,650 --> 00:24:34,550 Les fonctions d'offre et de demande collective varient donc en sens inverse, 247 00:24:35,350 --> 00:24:38,225 elles se croisent en un point particulier 248 00:24:38,700 --> 00:24:43,700 où les quantités demandées sont égales aux quantités offertes de biens 249 00:24:43,850 --> 00:24:45,150 pour un prix particulier. 250 00:24:46,770 --> 00:24:53,275 Ce prix est le prix d'équilibre du marché qui détermine le niveau des échanges, 251 00:24:54,270 --> 00:24:58,175 et c'est lui qui fixe la valeur du bien considéré. 252 00:25:16,925 --> 00:25:21,050 Une citation très célèbre de Marshall traduit cette situation : 253 00:25:22,475 --> 00:25:29,750 "Le prix et la quantité échangée d'un bien sont déterminés simultanément par deux forces 254 00:25:30,375 --> 00:25:35,200 qui jouent symétriquement comme les deux lames d'une paire de ciseaux 255 00:25:35,350 --> 00:25:37,550 coupent ensemble une feuille de papier.", 256 00:25:38,050 --> 00:25:39,075 fin de citation. 257 00:25:41,480 --> 00:25:43,775 Prenons l'exemple graphique suivant. 258 00:25:45,530 --> 00:25:47,725 Si l'on fait une représentation graphique 259 00:25:48,025 --> 00:25:54,925 où l'on porte en abscisses les quantités produites et en ordonnées le prix unitaire, 260 00:25:56,750 --> 00:26:01,725 si l'on fait une représentation graphique où l'on porte en abscisses les quantités 261 00:26:02,060 --> 00:26:04,275 et en ordonnées le prix unitaire, 262 00:26:05,700 --> 00:26:10,225 on peut représenter une fonction d'offre globale croissante avec le prix, 263 00:26:10,500 --> 00:26:16,725 c'est la droite O et une fonction de demande globale décroissante avec le prix, 264 00:26:16,900 --> 00:26:18,150 c'est la droite D. 265 00:26:19,370 --> 00:26:22,825 Ces deux droites se coupent en un point I 266 00:26:23,100 --> 00:26:27,750 qui représente le point d'équilibre sur le marché du bien considéré. 267 00:26:28,960 --> 00:26:34,725 Ce point a pour coordonnées la quantité X* et le prix P*, 268 00:26:35,920 --> 00:26:41,525 le prix P* est donc le prix qui équilibre le marché du bien considéré 269 00:26:41,770 --> 00:26:46,100 et qui explique la valeur de ce bien, à ce prix d'équilibre, 270 00:26:46,420 --> 00:26:49,450 la quantité X* est échangée. 271 00:26:52,650 --> 00:26:58,500 Attention, l'équilibre n'est pas forcément atteint spontanément. 272 00:26:59,790 --> 00:27:03,025 Il peut résulter d'un processus de tâtonnement. 273 00:27:04,230 --> 00:27:08,125 Le marché peut en effet osciller un certain temps 274 00:27:08,250 --> 00:27:11,750 avant que son prix d'équilibre soit atteint. 275 00:27:13,350 --> 00:27:17,775 Pour Marshall, c'est la parfaite flexibilité des prix 276 00:27:18,775 --> 00:27:24,400 à la hausse comme à la baisse qui garantit l'atteinte de cet équilibre 277 00:27:24,925 --> 00:27:30,425 et qui garantit le bon fonctionnement des marchés supposés concurrentiels. 278 00:27:34,790 --> 00:27:40,150 Donc toute fixation arbitraire par l'État d'un prix plafond 279 00:27:40,700 --> 00:27:46,775 ou d'un prix plancher ne ferait qu'entraver le processus d'équilibre. 280 00:27:49,225 --> 00:27:51,125 2 : le rôle du temps. 281 00:27:53,360 --> 00:27:57,950 Marshall complexifie cependant son analyse en introduisant le temps. 282 00:27:59,520 --> 00:28:04,525 Il distingue trois périodes : la période de marché, 283 00:28:05,220 --> 00:28:08,400 la courte période et la longue période. 284 00:28:10,130 --> 00:28:15,725 Selon la période considérée, la fonction d'offre n'a pas exactement la même forme. 285 00:28:18,180 --> 00:28:22,600 La période de marché correspond à une période extrêmement brève 286 00:28:23,130 --> 00:28:26,050 où la production n'a pas le temps d'être modifiée. 287 00:28:27,420 --> 00:28:29,925 L'entreprise n'a pas de marge de manœuvre. 288 00:28:30,750 --> 00:28:35,775 Sa principale motivation est d'écouler sa production. 289 00:28:37,690 --> 00:28:44,100 Dans ce cadre, la fonction d'offre collective devient verticale, 290 00:28:44,560 --> 00:28:47,375 car elle est à présent rigide face aux prix. 291 00:28:49,910 --> 00:28:54,050 La demande collective, elle, est toujours décroissante avec le prix. 292 00:28:55,740 --> 00:29:01,300 L'équilibre est déterminé par l'intersection de l'offre et de la demande collective. 293 00:29:02,040 --> 00:29:11,250 Cependant, l'élément déterminant du prix est ici la demande en courte période. 294 00:29:12,490 --> 00:29:15,325 Les producteurs peuvent adapter leur production 295 00:29:15,550 --> 00:29:17,650 en embauchant plus ou moins de travailleurs. 296 00:29:20,100 --> 00:29:24,500 On revient alors à la courbe d'offre précédemment décrite. 297 00:29:26,260 --> 00:29:33,225 La fonction d'offre collective est croissante, car le rendement des facteurs est décroissant. 298 00:29:34,630 --> 00:29:38,575 La demande collective, elle, est toujours une fonction décroissante du prix. 299 00:29:41,060 --> 00:29:45,450 L'équilibre se situe à l'intersection de l'offre et de la demande collective. 300 00:29:48,290 --> 00:29:51,975 La longue période se caractérise par deux éléments nouveaux. 301 00:29:53,300 --> 00:29:57,100 Tout d'abord, les entrepreneurs disposent du temps nécessaire 302 00:29:57,150 --> 00:29:59,475 pour faire évoluer leur appareil de production. 303 00:30:01,340 --> 00:30:05,125 À côté de ces ajustements en termes de capacité de production, 304 00:30:06,050 --> 00:30:09,825 des ajustements liés à la concurrence apparaissent également. 305 00:30:10,980 --> 00:30:13,125 En effet, à tout moment, 306 00:30:13,325 --> 00:30:16,600 de nouveaux entrepreneurs arrivent sur le marché 307 00:30:17,050 --> 00:30:20,125 tant que des possibilités de profits existent. 308 00:30:21,340 --> 00:30:24,350 Les entreprises les moins rentables disparaissent, 309 00:30:24,675 --> 00:30:28,225 ce sont celles dont les coûts de production sont les plus importants. 310 00:30:30,350 --> 00:30:37,725 Cette concurrence accrue a pour conséquence une augmentation de l'offre, 311 00:30:38,975 --> 00:30:43,850 une baisse généralisée des coûts de production et donc au final, 312 00:30:44,400 --> 00:30:49,000 une baisse du prix d'équilibre, ce qui réduit les profits des entreprises. 313 00:30:50,910 --> 00:30:55,550 Au terme de ce processus, dans le très long terme, 314 00:30:56,850 --> 00:31:00,375 le profit des entreprises tendrait à être nul. 315 00:31:03,010 --> 00:31:07,750 Ici graphiquement, la fonction de demande est toujours décroissante avec le prix. 316 00:31:08,900 --> 00:31:12,500 En revanche, la fonction d'offre collective des entreprises 317 00:31:12,775 --> 00:31:17,475 peut se modifier et devenir décroissante ou même horizontale. 318 00:31:18,710 --> 00:31:22,050 En d'autres termes, sur la longue période, 319 00:31:22,150 --> 00:31:27,650 le coût de production aurait une influence prédominante sur la valeur d'un bien. 320 00:31:30,225 --> 00:31:31,675 Pour résumer tout cela, 321 00:31:32,375 --> 00:31:38,950 on peut dire que Marshall montre que plus la période étudiée est courte, 322 00:31:39,575 --> 00:31:44,775 plus le prix d'un bien est déterminé par la demande et par l'utilité. 323 00:31:45,460 --> 00:31:49,900 En revanche, plus la période étudiée est longue, 324 00:31:50,325 --> 00:31:55,400 plus le rôle de l'offre et du coût de production prédomine. 325 00:31:58,350 --> 00:32:04,625 Pour finir, en V, nous allons étudier la portée de l'offre de Marshall. 326 00:32:07,040 --> 00:32:11,575 L'analyse de Marshall est très novatrice et très complète, 327 00:32:11,810 --> 00:32:16,400 ce qui explique qu'elle soit devenue une des références en microéconomie. 328 00:32:18,170 --> 00:32:22,800 Elle fait de façon rigoureuse la synthèse entre les idées classiques 329 00:32:23,130 --> 00:32:25,550 et les marginalistes sur la valeur des biens. 330 00:32:27,030 --> 00:32:31,525 La théorie de la valeur de Marshall est souvent dite unificatrice. 331 00:32:33,380 --> 00:32:38,125 Cette théorie montre comment fonctionne un marché 332 00:32:38,525 --> 00:32:41,300 en situation de concurrence pure et parfaite 333 00:32:42,500 --> 00:32:44,575 et c'est grâce à cette analyse 334 00:32:44,975 --> 00:32:52,750 que Marshall est considéré comme le père de la loi de l'offre et de la demande. 335 00:32:56,200 --> 00:33:01,250 L'analyse introduit enfin l'aspect temporel. 336 00:33:02,230 --> 00:33:06,600 Elle considère que le temps est un facteur important 337 00:33:06,825 --> 00:33:10,975 pour expliquer le comportement des entreprises. 338 00:33:16,600 --> 00:33:22,000 Cette analyse qui étudie le fonctionnement d'un seul marché pris isolément 339 00:33:22,225 --> 00:33:24,925 sans considérer l'influence des autres marchés, 340 00:33:25,725 --> 00:33:29,475 est comme on l'a vu appelée une analyse en équilibre partiel. 341 00:33:30,630 --> 00:33:35,825 On dit que l'étude s'effectue toutes choses égales par ailleurs. 342 00:33:38,075 --> 00:33:43,400 Cette analyse présente l'avantage de pouvoir étudier en détail 343 00:33:43,575 --> 00:33:51,070 le fonctionnement d'un marché dans diverses situations et de comparer ces situations. 344 00:33:51,440 --> 00:33:56,350 On dit que c'est un raisonnement en statique comparative 345 00:33:57,400 --> 00:34:02,175 et c'est un outil qui a été énormément développé par Marshall. 346 00:34:04,270 --> 00:34:06,970 L'analyse de Marshall présente cependant des faiblesses. 347 00:34:09,260 --> 00:34:11,775 La principale critique que l'on puisse lui faire, 348 00:34:11,975 --> 00:34:15,950 eh bien c'est que cette analyse est en équilibre partiel 349 00:34:16,525 --> 00:34:21,400 et qu'elle constitue donc une représentation très simplifiée de la réalité. 350 00:34:23,670 --> 00:34:28,425 Elle ne s'intéresse en effet pas aux marchés dans leur globalité. 351 00:34:30,080 --> 00:34:34,700 L'analyse comme on l'a vu se fait toutes choses égales par ailleurs, 352 00:34:36,350 --> 00:34:40,100 lorsque l'on essaie de comprendre ce qui se passe sur le marché du bien 1, 353 00:34:40,460 --> 00:34:44,200 on ne s'intéresse pas à ce qui se passe sur les autres marchés 354 00:34:44,425 --> 00:34:48,075 qui sont considérés comme fixes et non fluctuants. 355 00:34:50,025 --> 00:34:54,000 Walras, que nous allons étudier dans la section suivante, 356 00:34:54,240 --> 00:34:59,450 remédie à cette faiblesse avec son analyse en équilibre général.