1 00:00:04,980 --> 00:00:08,600 Voyons donc les lois pénales de fond et comment on applique 2 00:00:08,800 --> 00:00:19,280 concrètement le principe de non-rétroactivité de la loi pénale. 3 00:00:19,600 --> 00:00:23,400 Alors, pour appliquer le principe, il faut savoir exactement le moment 4 00:00:23,600 --> 00:00:25,080 de la commission d'une infraction. 5 00:00:25,280 --> 00:00:29,600 Et la grande difficulté, comme on l'a dit, c'est de savoir 6 00:00:29,800 --> 00:00:33,740 à quel moment exactement a été commise cette infraction puisqu'il 7 00:00:33,940 --> 00:00:36,340 y a certaines infractions qui s'étalent dans le temps. 8 00:00:36,580 --> 00:00:40,840 Il faut donc opérer une distinction selon les modes d'exécution de 9 00:00:41,040 --> 00:00:41,800 l'infraction. 10 00:00:42,000 --> 00:00:46,720 Et pour cela, il faut identifier évidemment le type d'infraction, 11 00:00:47,060 --> 00:00:51,100 soit les infractions instantanées, continues ou d'habitude. 12 00:00:51,300 --> 00:00:54,300 Alors, pour les infractions instantanées, on l'a déjà vu, 13 00:00:54,540 --> 00:00:56,800 elles se réalisent en un trait de temps. 14 00:00:57,100 --> 00:01:02,960 Elles s'exécutent en un instant plus ou moins long, que la durée 15 00:01:03,160 --> 00:01:05,360 soit un élément de définition juridique. 16 00:01:05,560 --> 00:01:07,780 On a l'exemple du vol, de l'escroquerie. 17 00:01:10,280 --> 00:01:15,960 Et c'est très facile à identifier puisque c'est un seul moment auquel 18 00:01:16,160 --> 00:01:17,000 se produit l'infraction. 19 00:01:18,240 --> 00:01:22,180 La difficulté se présente plus sous les infractions continues 20 00:01:22,380 --> 00:01:23,140 ou d'habitude. 21 00:01:23,340 --> 00:01:27,340 Pour les infractions continues, elles supposent une certaine durée 22 00:01:27,540 --> 00:01:30,520 pour être constituées, durée pénale à laquelle la volonté 23 00:01:30,720 --> 00:01:31,980 coupable doit persister. 24 00:01:32,320 --> 00:01:37,820 Et on se retrouve par exemple face à des cas de recel, hébergement 25 00:01:38,020 --> 00:01:44,900 illicite, séquestration arbitraire où cette condition de permanence, 26 00:01:45,100 --> 00:01:48,660 de volonté coupable persiste durant un long temps. 27 00:01:48,860 --> 00:01:54,160 La loi nouvelle va donc s'appliquer à l'infraction continue dont les 28 00:01:54,360 --> 00:01:59,060 effets se sont prolongés après son entrée en vigueur car la volonté 29 00:01:59,260 --> 00:02:00,880 coupable a perduré. 30 00:02:03,720 --> 00:02:08,720 Pour les infractions d'habitude, les infractions d'habitude supposent 31 00:02:08,920 --> 00:02:14,500 plusieurs faits matériels qui se répètent dont chacun pris isolément 32 00:02:14,700 --> 00:02:15,880 n'est pas punissable. 33 00:02:16,220 --> 00:02:19,960 Donc l'habitude punissable commence avec la répétition. 34 00:02:20,300 --> 00:02:26,160 On est face à des cas d'infractions tels que l'exercice illégal de 35 00:02:26,360 --> 00:02:30,400 la médecine, les appels téléphoniques malveillants ou le harcèlement sexuel. 36 00:02:31,760 --> 00:02:36,740 Face à ces cas, la loi nouvelle s'applique à l'infraction d'habitude 37 00:02:36,940 --> 00:02:42,000 si l'acte constitutif d'habitude est postérieur à son entrée en vigueur. 38 00:02:42,200 --> 00:02:46,580 Donc l'acte d'habitude est celui qui consomme l'infraction donc 39 00:02:46,780 --> 00:02:52,560 s'il intervient sous l'empire de la loi nouvelle, son auteur doit 40 00:02:52,760 --> 00:02:55,160 s'attendre à en supporter les conséquences. 41 00:02:56,340 --> 00:03:00,460 Et on applique également les mêmes mécanismes pour les circonstances 42 00:03:00,660 --> 00:03:01,980 aggravantes d'habitude. 43 00:03:03,520 --> 00:03:08,000 Un dernier élément ou une dernière difficulté se présente par rapport 44 00:03:08,200 --> 00:03:10,220 aux infractions commises en état de récidive. 45 00:03:11,200 --> 00:03:15,960 Traditionnellement, il a été admis que lorsqu'une loi 46 00:03:16,160 --> 00:03:20,260 instituait un nouveau cas de récidive, il suffisait pour son application 47 00:03:20,460 --> 00:03:25,020 immédiate que l'infraction constitutive de second terme fut postérieure 48 00:03:25,220 --> 00:03:26,620 à son entrée en vigueur. 49 00:03:26,820 --> 00:03:29,280 C'est l'arrêt du 29 février 2000. 50 00:03:32,120 --> 00:03:35,500 Une fois qu'on a identifié le type d'infraction et qu'on peut 51 00:03:35,700 --> 00:03:40,140 éventuellement envisager l'application de la loi nouvelle dans le temps, 52 00:03:40,440 --> 00:03:45,640 on peut aussi considérer que ce principe général peut avoir quelques 53 00:03:45,840 --> 00:03:46,600 atténuations. 54 00:03:47,000 --> 00:03:50,900 Regardons donc ces atténuations parce qu'elles vont dépendre du 55 00:03:51,100 --> 00:03:52,840 type de loi qui se présente avant. 56 00:03:53,780 --> 00:03:58,880 Donc on admet la rétroactivité ou plutôt l'application immédiate 57 00:03:59,080 --> 00:04:03,740 de la loi pénale, ce qui revient à faire une espèce d'exception 58 00:04:03,940 --> 00:04:08,760 mais plutôt une atténuation du principe de non-rétroactivité de 59 00:04:08,960 --> 00:04:09,880 la loi pénale dans le temps. 60 00:04:12,980 --> 00:04:18,980 À certains moments, surtout lorsqu'il s'agit de certaines lois très 61 00:04:19,180 --> 00:04:24,020 spécifiques, il s'agit par exemple des lois interprétatives ou des 62 00:04:24,220 --> 00:04:24,980 lois de validation. 63 00:04:25,420 --> 00:04:30,720 Regardons de près ces lois qui nous posent ces atténuations au 64 00:04:30,920 --> 00:04:33,280 principe de non-rétroactivité de la loi pénale. 65 00:04:33,500 --> 00:04:37,940 Alors les lois interprétatives, ce sont des lois qui complètent 66 00:04:38,140 --> 00:04:39,020 une loi pénale. 67 00:04:39,220 --> 00:04:43,800 Ce sont des lois qui viennent compléter l'interprétation, éclairer une 68 00:04:44,000 --> 00:04:45,520 loi qui existe déjà. 69 00:04:45,720 --> 00:04:51,400 Donc il est accepté la rétroactivité de cette loi interprétative parce 70 00:04:51,600 --> 00:04:55,580 qu'elle vient faire corps avec la loi qu'elle interprète. 71 00:04:55,780 --> 00:04:59,560 Mais certains auteurs disent qu'elle doit s'adapter au principe de 72 00:04:59,760 --> 00:05:02,120 non-rétroactivité de la loi pénale. 73 00:05:02,340 --> 00:05:07,020 Donc ils critiquent cette atténuation qui se fait généralement par rapport 74 00:05:07,220 --> 00:05:08,140 aux lois interprétatives. 75 00:05:08,960 --> 00:05:12,100 De l'autre côté, on a aussi les lois de validation. 76 00:05:12,740 --> 00:05:17,140 Ce sont des lois qui se veulent ouvertement rétroactives pour valider 77 00:05:17,340 --> 00:05:20,560 après coup une pratique ou un règlement illégal. 78 00:05:20,760 --> 00:05:26,780 Ces lois sont admises en droit civil mais en matière pénale, 79 00:05:26,980 --> 00:05:27,980 elles sont proscrites. 80 00:05:28,200 --> 00:05:32,920 Donc cette atténuation du principe de non-rétroactivité de la loi 81 00:05:33,120 --> 00:05:35,780 s'applique en matière civile mais pas en matière pénale. 82 00:05:37,580 --> 00:05:42,900 On a un autre volet qui nous intéresse en matière d'atténuation du principe 83 00:05:43,100 --> 00:05:45,820 de non-rétroactivité de la loi pénale dans le temps, 84 00:05:46,080 --> 00:05:51,040 c'est en matière des lois qui vont créer des mesures à caractère pénal. 85 00:05:51,320 --> 00:05:55,600 Alors il y a une série d'atténuations qui concernent ces lois qui prévoient 86 00:05:55,800 --> 00:06:01,040 des mesures à caractère pénal parce qu'on considère que ces lois ne 87 00:06:01,240 --> 00:06:05,100 relèvent pas ou ne définissent pas des peines mais plutôt des 88 00:06:05,300 --> 00:06:06,260 mesures de sûreté. 89 00:06:06,460 --> 00:06:11,460 Alors lorsqu'une loi va créer des mesures de sûreté, on considère 90 00:06:11,660 --> 00:06:16,920 que les mesures de sûreté ne sont pas de véritables peines. 91 00:06:17,160 --> 00:06:21,600 Il est admis que les mesures de sûreté s'appliquent immédiatement 92 00:06:21,800 --> 00:06:27,180 s'il y a une loi nouvelle qui la prévoit parce qu'on considère que 93 00:06:27,380 --> 00:06:31,700 cette loi nouvelle qui prévoit la mesure de sûreté tend à lutter 94 00:06:31,900 --> 00:06:35,920 contre un état dangereux qui ne doit pas perdurer, qui doit être 95 00:06:36,120 --> 00:06:38,040 arrêté immédiatement. 96 00:06:38,260 --> 00:06:44,040 Donc la loi pénale qui va créer une mesure de sûreté doit s'appliquer 97 00:06:44,240 --> 00:06:45,260 immédiatement. 98 00:06:50,820 --> 00:06:55,620 On considère qu'une grande partie de la doctrine critique cette 99 00:06:55,820 --> 00:07:00,800 application immédiate de la loi pénale en matière de mesures de 100 00:07:01,000 --> 00:07:05,100 sûreté puisqu'on considère qu'on devrait plutôt appliquer le principe 101 00:07:05,300 --> 00:07:09,420 général de non-rétroactivité aux mesures de sûreté puisque, 102 00:07:09,620 --> 00:07:15,900 en général, ce sont des mesures d'une grande sévérité même si elles 103 00:07:16,100 --> 00:07:18,780 n'ont pas la qualité juridique de peines. 104 00:07:18,980 --> 00:07:24,780 De plus, en acceptant cette application du principe de non-rétroactivité 105 00:07:24,980 --> 00:07:28,540 des mesures de sûreté, on serait plus en harmonie avec 106 00:07:28,740 --> 00:07:32,980 les décisions de la Cour européenne des droits de l'homme qui considère 107 00:07:33,180 --> 00:07:38,140 la notion de peine au sens large et qui impose la non-rétroactivité, 108 00:07:38,340 --> 00:07:42,460 une peine juste pour la peine, mais aussi pour des mesures 109 00:07:42,660 --> 00:07:45,160 contraignantes telles que la mesure de sûreté. 110 00:07:46,120 --> 00:07:50,180 Le Conseil constitutionnel s'est prononcé dans une décision du 21 111 00:07:50,380 --> 00:07:56,880 février 2008 et cette décision 112 00:07:57,080 --> 00:08:01,800 a complexifié un peu les choses puisqu'il considère qu'il y a une 113 00:08:02,000 --> 00:08:05,320 différence entre les mesures de sûreté simplement restrictives 114 00:08:05,520 --> 00:08:11,100 de liberté, c'est-à-dire des mesures de sûreté avec une possibilité 115 00:08:11,300 --> 00:08:15,480 de rétroactivité in pejus et de l'autre côté des mesures de sûreté 116 00:08:15,680 --> 00:08:20,580 qui s'en prennent à la liberté même du condamné, c'est-à-dire 117 00:08:20,780 --> 00:08:26,120 des mesures de sûreté auxquelles il n'est pas possible d'appliquer 118 00:08:26,320 --> 00:08:28,220 une rétroactivité in pejus. 119 00:08:28,540 --> 00:08:33,880 Donc cette décision vient faire une différence entre mesures de 120 00:08:34,080 --> 00:08:40,500 sûreté et faire une application différenciée du principe de 121 00:08:40,700 --> 00:08:48,220 non-rétroactivité de la loi pénale, ce qui vient complexifier l'application 122 00:08:48,420 --> 00:08:49,180 de ces lois. 123 00:08:49,800 --> 00:08:55,180 Un autre type de lois en matière de mesures à caractère pénal, 124 00:08:55,380 --> 00:08:57,860 ce sont les lois qui vont créer des mesures d'exécution. 125 00:08:58,240 --> 00:09:03,720 Il faut rappeler que les mesures d'exécution sont celles qui permettent 126 00:09:03,920 --> 00:09:10,080 le maintien d'une contrainte et qui doivent s'appliquer immédiatement, 127 00:09:10,280 --> 00:09:14,300 par exemple l'emprisonnement pour obliger quelqu'un à payer une dette. 128 00:09:14,840 --> 00:09:20,280 Cette solution a voulu une condamnation à la France dans l'affaire dite 129 00:09:20,480 --> 00:09:23,700 Jamil de la Cour européenne des droits de l'homme du 8 juin 1995. 130 00:09:24,720 --> 00:09:31,380 Mais la Cour de cassation a maintenu sa solution malgré l'interprétation 131 00:09:31,580 --> 00:09:36,760 de la Cour européenne puisque la Cour de cassation considère que 132 00:09:36,960 --> 00:09:40,860 la contrainte par corps n'est pas une peine mais plutôt une voie 133 00:09:41,060 --> 00:09:45,560 d'exécution civile dont le contour pénal ne s'opposait pas à son 134 00:09:45,760 --> 00:09:46,660 application immédiate. 135 00:09:46,900 --> 00:09:51,140 Cette jurisprudence est devenue caduque depuis que la contrainte 136 00:09:51,380 --> 00:09:58,000 par corps a été transformée par la loi du 9 mars 2004 en contrainte 137 00:09:58,240 --> 00:09:59,000 judiciaire. 138 00:09:59,200 --> 00:10:02,800 Celle-ci consiste en l'emprisonnement de sorte qu'il n'est pas possible 139 00:10:03,000 --> 00:10:05,060 d'en nier le caractère pénal. 140 00:10:05,760 --> 00:10:10,560 Et une dernière mesure à caractère pénal qu'il serait intéressant 141 00:10:10,760 --> 00:10:14,040 de voir à la lumière de l'application de la loi dans le temps, 142 00:10:14,300 --> 00:10:18,380 ce sont les mesures ne constituant ni peine ni sanction. 143 00:10:18,800 --> 00:10:23,120 Ce sont des mesures de sûreté ordonnées par la juridiction d'application 144 00:10:23,320 --> 00:10:24,080 des peine. 145 00:10:24,280 --> 00:10:29,840 Et le Conseil constitutionnel a jugé le 8 décembre 2005 à propos 146 00:10:30,040 --> 00:10:33,580 de la surveillance judiciaire des condamnés présentant un risque 147 00:10:33,780 --> 00:10:37,460 élevé de récidives que cette mesure qui peut comprendre un placement 148 00:10:37,660 --> 00:10:41,640 sous surveillance électronique mobile ne constitue ni une peine 149 00:10:41,840 --> 00:10:42,600 ni une sanction. 150 00:10:42,840 --> 00:10:47,700 Donc on applique immédiatement à des personnes condamnées pour 151 00:10:47,900 --> 00:10:51,720 des faits commis antérieurement à l'entrée en vigueur de la loi 152 00:10:51,920 --> 00:10:56,280 qui prévoit sans violer les principes de non-rétroactivité de la peine. 153 00:10:56,500 --> 00:10:59,720 Donc possibilité d'application immédiate. 154 00:11:00,460 --> 00:11:07,160 Cette solution va encore une fois à l'encontre de la jurisprudence 155 00:11:07,360 --> 00:11:10,900 de la Cour européenne des droit de l'homme car la Cour européenne 156 00:11:11,100 --> 00:11:15,000 considère que la surveillance judiciaire n'implique aucune 157 00:11:15,200 --> 00:11:18,960 appréciation de la culpabilité de l'intéressé mais ne s'explique 158 00:11:19,160 --> 00:11:20,320 que par sa dangerosité. 159 00:11:20,600 --> 00:11:24,960 Elle est donc une mesure de sûreté qui traite de la dangerosité mais 160 00:11:25,160 --> 00:11:31,180 cette mesure s'articule mal avec l'article 112-2 du Code car certaines 161 00:11:31,380 --> 00:11:35,920 mesures comme celle-ci rendent plus sévères les peines prononcées 162 00:11:36,120 --> 00:11:37,680 par la décision de condamnation. 163 00:11:38,200 --> 00:11:43,940 Cette décision a été fortement tempérée par le Conseil constitutionnel 164 00:11:44,140 --> 00:11:51,120 dans une dernière décision du 21 février 2008 lorsque le Conseil 165 00:11:51,320 --> 00:11:55,780 constitutionnel se prononce sur l'application dans le temps de 166 00:11:55,980 --> 00:11:57,400 la rétention de sûreté. 167 00:11:57,900 --> 00:12:02,640 Pour conclure, on voit que la question de l'application dans le temps 168 00:12:02,840 --> 00:12:07,360 de mesures de sûreté n'est pas encore tout à fait alignée sur 169 00:12:07,560 --> 00:12:12,860 l'application de la loi pénale en matière de peine. 170 00:12:15,320 --> 00:12:20,560 Une dernière loi qu'il faut regarder avec beaucoup d'attention lorsqu'on 171 00:12:20,760 --> 00:12:24,480 applique le principe et son atténuation, il s'agit de la loi 172 00:12:24,680 --> 00:12:25,440 déclarative. 173 00:12:25,640 --> 00:12:31,460 La loi déclarative se borne à constater des règles préexistantes. 174 00:12:31,720 --> 00:12:36,940 Dans ces cas-là, il n'y a pas de problème puisque la sanction et 175 00:12:37,140 --> 00:12:41,500 l'infraction sont déjà reconnues par une règle antérieure et la 176 00:12:41,700 --> 00:12:45,060 loi déclarative ne fait que reconnaître une situation. 177 00:12:45,600 --> 00:12:50,120 Par contre, s'il crée une infraction où elle aggrave la peine, 178 00:12:50,420 --> 00:12:53,160 elle ne peut pas être appliquée de façon immédiate. 179 00:12:58,920 --> 00:13:06,000 C'est ainsi qu'on doit regarder en détail les types de loi auxquelles 180 00:13:06,200 --> 00:13:10,380 on fait face lorsqu'on doit appliquer le principe de non-retroactivité 181 00:13:10,580 --> 00:13:15,520 de la loi pénale ou éventuellement ses atténuations qui opèrent selon 182 00:13:15,720 --> 00:13:21,460 ce type de loi qu'on vient de voir de façon exceptionnelle à l'instant.