1 00:00:08,814 --> 00:00:15,701 À partir de là, eh bien il y a eu quelques tentatives d'amélioration 2 00:00:16,247 --> 00:00:20,050 et notamment, on peut remarquer que le 20 septembre 2016, 3 00:00:20,589 --> 00:00:23,498 le garde des Sceaux a présenté un nouveau plan, 4 00:00:24,472 --> 00:00:32,116 nouveau plan prévoyant la création d’environ 10 000 à 16 000 cellules nouvelles, 5 00:00:32,625 --> 00:00:37,752 et cela pour atteindre au moins 80 % d'encellulement individuel 6 00:00:38,276 --> 00:00:40,690 et tout ça pour un coût non négligeable 7 00:00:41,025 --> 00:00:46,552 puisque le coût devrait être en 2017 de 1,1 milliard d'euros 8 00:00:47,083 --> 00:00:50,094 pour une première tranche de 3902 cellules. 9 00:00:55,149 --> 00:01:02,021 Maintenant en l'état actuel, ce qu'on constate surtout, 10 00:01:02,094 --> 00:01:07,076 c'est que le législateur, pour essayer de résoudre ce problème sans que cela coûte trop cher, 11 00:01:07,389 --> 00:01:09,956 le législateur a surtout donné aux juridictions 12 00:01:09,992 --> 00:01:13,192 la possibilité de prononcer d'autres peines que l'emprisonnement, 13 00:01:13,803 --> 00:01:16,610 ce que l'on appelle le traitement pénal en milieu ouvert. 14 00:01:18,065 --> 00:01:23,018 Par exemple, la juridiction peut prononcer une peine d'emprisonnement avec un sursis 15 00:01:23,643 --> 00:01:25,250 assorti d'une mise à l'épreuve, 16 00:01:25,534 --> 00:01:28,312 ce qui veut dire que des obligations sont mises à la charge du condamné 17 00:01:28,341 --> 00:01:30,996 comme par exemple celle de réparer le dommage causé 18 00:01:31,040 --> 00:01:35,920 ou d'effectuer un travail d'intérêt général, ou de ne pas fréquenter les débits de boisson. 19 00:01:36,843 --> 00:01:39,621 Et on peut remarquer ici qu'en matière correctionnelle, 20 00:01:40,260 --> 00:01:45,905 le sursis est même devenu le principe avec la loi Taubira du 15 août 2014 21 00:01:46,509 --> 00:01:54,385 puisque le nouvel article 132-19 du Code pénal prévoit, je cite, 22 00:01:55,098 --> 00:01:59,992 qu'une peine d'emprisonnement sans sursis ne peut être prononcée qu'en dernier recours 23 00:02:00,574 --> 00:02:03,083 si la gravité de l'infraction et la personnalité de son auteur 24 00:02:03,527 --> 00:02:08,320 rendent cette peine nécessaire et si toute autre sanction est manifestement inadéquate. 25 00:02:08,850 --> 00:02:11,420 Le sursis est donc devenu le principe. 26 00:02:14,196 --> 00:02:18,240 Maintenant, lors de l'exécution de la peine, 27 00:02:18,952 --> 00:02:23,556 le principe d'individualisation de la peine 28 00:02:24,225 --> 00:02:31,140 veut que celle-ci puisse varier en fonction du comportement ultérieur de la personne condamnée. 29 00:02:32,360 --> 00:02:35,367 Si cette personne donne des gages de réadaptation sociale, 30 00:02:36,087 --> 00:02:39,200 eh bien elle pourra bénéficier de réductions de peine, 31 00:02:39,250 --> 00:02:42,640 de permissions de sortie ou même d'une libération conditionnelle. 32 00:02:44,203 --> 00:02:46,981 Maintenant, dans toutes ces hypothèses, 33 00:02:48,443 --> 00:02:53,040 l'individualisation de la peine va toujours supposer un examen 34 00:02:53,083 --> 00:02:55,549 et un contrôle du comportement de la personne condamnée 35 00:02:56,763 --> 00:03:02,785 et cette tâche, elle est effectuée par les juridictions de l'exécution des peines, 36 00:03:03,301 --> 00:03:07,025 lesquelles ont beaucoup évolué, notamment au cours des dernières années. 37 00:03:08,870 --> 00:03:14,421 De 1958 jusqu'à la loi relative à la présomption d'innocence du 15 juin 2000 38 00:03:15,440 --> 00:03:20,494 il n'y avait qu'une seule juridiction compétente en matière d'exécution des peines 39 00:03:21,018 --> 00:03:23,520 et c'était le juge de l'application des peines. 40 00:03:25,236 --> 00:03:32,120 La loi du 15 juin 2000 y a ajouté les juridictions régionales de la libération conditionnelle, 41 00:03:32,712 --> 00:03:36,320 compétentes, comme leur nom l'indique, en matière de libération conditionnelle 42 00:03:36,654 --> 00:03:41,854 et au second degré, on a créé une juridiction nationale de la libération conditionnelle. 43 00:03:43,156 --> 00:03:50,094 Et puis enfin, une loi du 9 mars 2004 a supprimé à compter du 1er janvier 2005 44 00:03:50,174 --> 00:03:52,196 ces juridictions de la libération conditionnelle, 45 00:03:52,458 --> 00:03:56,472 et elle a créé à la place des tribunaux de l'application des peines 46 00:03:57,381 --> 00:04:02,036 et des chambres de l'application des peines qui se situent au sein des cours d'appel. 47 00:04:03,440 --> 00:04:06,710 Alors nous allons donc nous intéresser ici à ce qui existe actuellement, 48 00:04:06,727 --> 00:04:09,469 c'est-à-dire au juge de l'application des peines, 49 00:04:10,560 --> 00:04:14,720 au tribunal de l'application des peines et aux chambres de l'application des peines. 50 00:04:15,920 --> 00:04:19,670 Et puis nous complétons ce panorama par deux créations plus récentes, 51 00:04:20,720 --> 00:04:24,770 le juge délégué aux victimes issu d'un décret du 13 novembre 2007 52 00:04:25,220 --> 00:04:28,974 et la juridiction régionale de la rétention de sûreté 53 00:04:29,389 --> 00:04:32,720 prévue par la loi du 25 février 2008. 54 00:04:35,340 --> 00:04:36,952 Tout d'abord paragraphe 1 : 55 00:04:37,527 --> 00:04:43,076 les juridictions de l'application des peines du premier degré. 56 00:04:44,990 --> 00:04:48,705 Alors la première de ces juridictions, c'est le juge de l'application des peines 57 00:04:48,734 --> 00:04:51,818 qui a été institué par le Code de procédure pénale en 1958. 58 00:04:52,880 --> 00:04:55,861 Ce juge, c'est un magistrat du tribunal de grande instance 59 00:04:55,963 --> 00:04:59,290 désigné pour exercer cette fonction par un décret du garde des Sceaux. 60 00:05:00,734 --> 00:05:05,620 Et il y en a au moins un par tribunal de grande instance. 61 00:05:10,341 --> 00:05:13,440 Quelles sont exactement ses attributions ? 62 00:05:17,600 --> 00:05:23,825 Il faut ici distinguer selon que la personne condamnée est en liberté ou qu'elle est détenue. 63 00:05:25,185 --> 00:05:29,738 S'agissant tout d'abord des condamnés en liberté, alors les condamnés en liberté, 64 00:05:29,810 --> 00:05:33,200 ça peut être des personnes ayant bénéficié d'un sursis avec mise à l'épreuve. 65 00:05:34,000 --> 00:05:40,952 Il peut aussi s'agir d'anciens détenus ayant bénéficié d'une libération conditionnelle. 66 00:05:42,509 --> 00:05:43,694 Alors pour ces personnes, 67 00:05:44,160 --> 00:05:49,520 le rôle du juge de l'application des peines va consister premièrement à contrôler 68 00:05:50,450 --> 00:05:53,287 que le condamné respecte bien les obligations mises à sa charge 69 00:05:54,443 --> 00:05:58,930 et deuxièmement, à aménager en cas de besoin lesdites obligations, 70 00:05:59,880 --> 00:06:03,941 et puis enfin troisièmement à sanctionner le condamné 71 00:06:03,985 --> 00:06:06,174 s'il n'exécute pas ses obligations, 72 00:06:06,807 --> 00:06:09,723 par exemple en révoquant un sursis avec mise à l'épreuve. 73 00:06:11,556 --> 00:06:14,189 C'est une tâche qui est tout à fait gigantesque 74 00:06:14,240 --> 00:06:23,870 puisque au 1er janvier 2015, ce traitement pénal en milieu ouvert concernait 172 007 personnes 75 00:06:26,090 --> 00:06:28,021 et pour effectuer cette tâche, 76 00:06:28,094 --> 00:06:30,814 le juge de l'application des peines est assisté 77 00:06:30,901 --> 00:06:34,938 par des services pénitentiaires d'insertion et de probation. 78 00:06:35,578 --> 00:06:38,065 Ce sont des services à compétence départementale. 79 00:06:40,458 --> 00:06:43,120 S'agissant maintenant des condamnés détenus, 80 00:06:44,647 --> 00:06:49,760 le juge de l'application des peines a ici pour rôle d'une part 81 00:06:50,109 --> 00:06:53,120 de contrôler les conditions de leur détention 82 00:06:53,847 --> 00:06:57,723 et d'autre part de prendre les mesures écessaires à l'individualisation de leur peine, 83 00:06:58,181 --> 00:07:02,763 par exemple en refusant ou en accordant au condamné une réduction de peine 84 00:07:03,745 --> 00:07:08,829 ou bien en refusant ou en accordant un régime de semi-liberté 85 00:07:08,894 --> 00:07:12,101 ou encore en décidant sa libération conditionnelle. 86 00:07:13,709 --> 00:07:16,218 Alors s'agissant de la libération conditionnelle, 87 00:07:16,545 --> 00:07:19,723 le juge de l'application des peines peut la décider 88 00:07:19,796 --> 00:07:24,501 si le détenu a été condamné à une peine inférieure ou égal à 10 ans 89 00:07:25,745 --> 00:07:31,149 ou bien si, quelle que soit la durée de la peine initialement prononcée, 90 00:07:31,338 --> 00:07:36,785 si la durée de la détention restant à subir est inférieure ou égale à trois ans. 91 00:07:39,345 --> 00:07:44,603 Dans les autres cas, une décision de libération conditionnelle 92 00:07:45,076 --> 00:07:48,923 ne peut être prononcée que par le tribunal de l'application des peines, 93 00:07:49,803 --> 00:07:55,629 lequel est composé d'un président de chambre et de deux assesseurs 94 00:07:55,876 --> 00:07:59,229 qui sont désignés par le premier président de la Cour d'appel 95 00:07:59,869 --> 00:08:05,549 parmi les juges de l'application des peines situés dans le ressort de la Cour d'appel. 96 00:08:06,938 --> 00:08:11,978 Et il y a au moins un tribunal de l'application des peines par Cour d'appel, 97 00:08:12,952 --> 00:08:15,825 ce qui permet qu'il y en ait éventuellement davantage, 98 00:08:16,043 --> 00:08:19,374 leur nombre variant en fonction des besoins locaux. 99 00:08:22,109 --> 00:08:27,396 Enfin, il faut noter ici que lorsque les condamnés sont mineurs, 100 00:08:28,043 --> 00:08:33,970 les fonctions du juge d'application des peines sont exercées par le juge des enfants 101 00:08:34,640 --> 00:08:38,734 et les fonctions du tribunal d'application des peines par le tribunal pour enfants. 102 00:08:41,134 --> 00:08:45,360 Alors nous venons de voir ici que les décisions relatives à l'application des peines 103 00:08:45,629 --> 00:08:51,607 sont prises au premier degré le plus souvent par le juge de l'application des peines 104 00:08:51,730 --> 00:08:55,930 et puis parfois par le tribunal de l'application des peines. 105 00:08:56,974 --> 00:08:58,414 Dans les deux cas, 106 00:08:58,829 --> 00:09:03,350 l'appel se fait toujours devant la même juridiction du second degré. 107 00:09:05,054 --> 00:09:06,807 Nous en venons ainsi au paragraphe 2 : 108 00:09:07,250 --> 00:09:11,105 la juridiction de l'application des peines du second degré. 109 00:09:17,670 --> 00:09:21,723 Avant le 1er janvier 2005, 110 00:09:22,094 --> 00:09:28,487 il y avait plusieurs juridictions du second degré en matière d'application des peines. 111 00:09:29,460 --> 00:09:36,436 Aujourd'hui, et depuis le 1er janvier 2005, le système est simplifié. 112 00:09:37,723 --> 00:09:42,021 Il n'y a plus qu'une seule juridiction du second degré 113 00:09:42,676 --> 00:09:45,556 qui est la chambre de l'application des peines, 114 00:09:46,458 --> 00:09:51,287 chambre d'application des peines qui est une chambre spécialisée de la Cour d'appel 115 00:09:52,130 --> 00:09:57,294 et donc c'est une chambre qui est composée d'un président de chambre et de deux conseillers. 116 00:10:00,145 --> 00:10:04,494 Voyons maintenant une juridiction beaucoup plus particulière et plus récente, 117 00:10:04,763 --> 00:10:08,570 paragraphe 3 : le juge délégué aux victimes. 118 00:10:11,580 --> 00:10:13,207 Juridiction plus récente 119 00:10:13,330 --> 00:10:21,992 parce que le juge délégué aux victimes a été créé par un décret du 13 novembre 2007. 120 00:10:22,970 --> 00:10:26,152 Il s'agit d'un magistrat du tribunal de grande instance 121 00:10:27,127 --> 00:10:31,956 et plus particulièrement du magistrat du tribunal de grande instance 122 00:10:32,021 --> 00:10:36,145 qui a été désigné par l'Assemblée générale de ce TGI 123 00:10:36,610 --> 00:10:40,065 pour présider la Commission d'indemnisation des victimes. 124 00:10:40,460 --> 00:10:43,134 Alors qu'est-ce que c'est que la Commission d'indemnisation des victimes ? 125 00:10:44,225 --> 00:10:48,523 C'est une commission qui a été créée par une loi du 6 juillet 1990 126 00:10:48,996 --> 00:10:52,829 et qui a pour rôle d'assurer l'indemnisation par l'Etat 127 00:10:53,440 --> 00:10:55,505 du préjudice subi par une victime 128 00:10:56,465 --> 00:11:02,356 lorsque cette victime ne peut pas obtenir réparation de la part de l'auteur du dommage, 129 00:11:03,643 --> 00:11:09,770 et cela lorsque l'on est en présence d'une infraction pénale particulièrement grave, 130 00:11:10,261 --> 00:11:11,832 notamment par exemple une infraction 131 00:11:11,876 --> 00:11:15,709 ayant entraîné au moins une incapacité totale de travail de trois mois. 132 00:11:18,400 --> 00:11:22,421 Alors faut-il ici vraiment parler de juridiction ? 133 00:11:24,800 --> 00:11:25,716 On peut se poser la question 134 00:11:25,730 --> 00:11:28,887 parce que les attributions juridictionnelles de ce juge délégué aux victimes 135 00:11:28,938 --> 00:11:30,065 sont extrêmement réduites. 136 00:11:31,149 --> 00:11:35,876 Il a pour seul rôle de statuer sur l'action civile de la victime d'un délit 137 00:11:36,480 --> 00:11:41,600 lorsque le tribunal correctionnel n'a pas pu le faire dans son jugement sur l'action publique 138 00:11:42,189 --> 00:11:46,276 et qu'il a renvoyé la question de l'indemnisation de la victime à une audience ultérieure. 139 00:11:46,778 --> 00:11:48,494 On le voit, c'est très limité 140 00:11:49,490 --> 00:11:53,207 et les attributions de ce juge sont en réalité, pour l'essentiel, 141 00:11:53,280 --> 00:11:55,767 des attributions d'administration judiciaire 142 00:11:56,523 --> 00:11:59,956 et elles consistent à défendre les intérêts de la victime 143 00:12:00,460 --> 00:12:04,392 en saisissant le juge de l'application des peines à la demande de la victime 144 00:12:04,850 --> 00:12:09,432 lorsque le condamné ne respecte pas les obligations qui ont été mises à sa charge 145 00:12:09,970 --> 00:12:13,629 ou lorsqu'il semble nécessaire de compléter lesdites obligations. 146 00:12:14,589 --> 00:12:20,676 Finalement, il s'agit plus ici d'une sorte d'assistante sociale de la victime, 147 00:12:20,930 --> 00:12:22,363 que d'un véritable juge. 148 00:12:25,592 --> 00:12:30,000 Enfin, il nous faut envisager ici une quatrième juridiction 149 00:12:30,720 --> 00:12:36,945 en voyant dans un paragraphe 4 la juridiction régionale de la rétention de sûreté. 150 00:12:39,803 --> 00:12:43,585 Alors il faut savoir ici qu'une loi du 25 février 2008 151 00:12:44,087 --> 00:12:49,141 a prévu que pour une personne condamnée à une peine de réclusion criminelle 152 00:12:49,832 --> 00:12:52,021 d'une durée égale ou supérieure à 15 ans 153 00:12:53,243 --> 00:12:56,640 ou pour un des crimes particulièrement graves 154 00:12:56,720 --> 00:13:03,294 qui sont énumérés par l'article 706-53-13 du Code de procédure pénale 155 00:13:04,269 --> 00:13:10,960 comme par exemple des crimes d'assassinats, de meurtres avec actes de barbarie, 156 00:13:11,025 --> 00:13:12,916 viol, enlèvement, etc., 157 00:13:14,538 --> 00:13:19,720 eh bien il est prévu que la cour d'assises ayant condamné l'accusé 158 00:13:20,385 --> 00:13:24,814 peut prévoir la possibilité du prononcé d'une mesure de placement 159 00:13:25,629 --> 00:13:29,141 dans un centre socio médico-judiciaire de sûreté 160 00:13:29,534 --> 00:13:32,763 une fois que cette personne aura effectué sa peine. 161 00:13:34,778 --> 00:13:36,458 Alors cette décision de placement, 162 00:13:37,083 --> 00:13:41,156 qui peut aboutir donc à continuer de priver de sa liberté 163 00:13:41,200 --> 00:13:45,840 la personne condamnée après qu'elle a accompli sa peine 164 00:13:46,603 --> 00:13:51,120 et uniquement en fonction de sa dangerosité potentielle, 165 00:13:52,007 --> 00:13:55,301 et cela sans aucune limite dans le temps 166 00:13:55,934 --> 00:13:57,301 puisque la mesure est prise pour un an, 167 00:13:57,338 --> 00:14:00,436 mais elle peut être renouvelée ensuite autant de fois que nécessaire, 168 00:14:01,003 --> 00:14:04,581 cette décision particulièrement grave, 169 00:14:04,960 --> 00:14:10,458 elle est prise par une juridiction régionale de la rétention de sûreté, 170 00:14:11,352 --> 00:14:16,720 juridiction composée d'un président de chambre et de deux conseillers de la Cour d'appel 171 00:14:17,876 --> 00:14:21,403 désignés par le premier président de la Cour d'appel 172 00:14:21,469 --> 00:14:23,614 et cela pour une durée de trois ans. 173 00:14:26,887 --> 00:14:31,010 Et avec cette juridiction très particulière, 174 00:14:31,221 --> 00:14:37,214 nous en avons terminé avec l'étude des juridictions pénales. 175 00:14:39,185 --> 00:14:40,203 En les étudiant, 176 00:14:40,996 --> 00:14:45,490 nous avons vu qu'elles présentent toujours des liens très importants avec les juridictions civiles. 177 00:14:46,596 --> 00:14:50,385 Parfois il y a identité de structure : 178 00:14:52,530 --> 00:14:55,469 tribunal correctionnel, tribunal de grande instance. 179 00:14:56,210 --> 00:14:59,112 Parfois il y a identité de personnel : 180 00:14:59,680 --> 00:15:03,454 le juge de l'application des peines, le juge des enfants, le juge d'instruction, 181 00:15:03,992 --> 00:15:07,825 tous sont des magistrats issus du tribunal de grande instance. 182 00:15:08,750 --> 00:15:11,890 Et ce sont là des applications du principe de l'unité 183 00:15:11,934 --> 00:15:14,181 des juridictions civiles et des juridictions pénales. 184 00:15:15,207 --> 00:15:22,320 Maintenant, ce ne sont pas là les applications les plus importantes de ce principe 185 00:15:22,581 --> 00:15:26,603 parce que la manifestation la plus importante de ce principe, 186 00:15:26,996 --> 00:15:31,570 elle tient à ce que les juridictions civiles et les juridictions pénales 187 00:15:31,861 --> 00:15:35,367 sont toutes soumises à la même Cour suprême, 188 00:15:35,760 --> 00:15:38,820 à la Cour de cassation que nous allons maintenant étudier.