1 00:00:06,720 --> 00:00:11,050 Avec cette nouvelle vidéo, je voudrais maintenant débuter l'examen 2 00:00:11,050 --> 00:00:14,425 du régime des actes administratifs unilatéraux. 3 00:00:16,170 --> 00:00:21,425 Ces actes administratifs unilatéraux sont soumis à quelques règles 4 00:00:21,525 --> 00:00:29,425 qui organisent leur développement juridique, notamment leurs effets juridiques. 5 00:00:30,590 --> 00:00:35,800 Ici, notre droit administratif français est fidèle à la tradition 6 00:00:35,800 --> 00:00:38,675 que vous avez pu percevoir depuis le début de ces vidéos, 7 00:00:39,900 --> 00:00:42,300 à savoir une tradition de compromis 8 00:00:42,300 --> 00:00:46,175 entre les intérêts de l'État et les droits des particuliers. 9 00:00:46,850 --> 00:00:51,750 Nous avons un régime juridique de l'acte administratif unilatéral 10 00:00:51,750 --> 00:00:58,925 qui sera composé de règles relatives tout autant aux prérogatives 11 00:00:59,500 --> 00:01:03,450 dont l'administration doit être titulaire en vue de lui assurer 12 00:01:03,525 --> 00:01:07,775 les moyens nécessaires à la bonne exécution de ses décisions,  13 00:01:08,375 --> 00:01:14,375 et tout autant que des garanties dont les administrés doivent bénéficier 14 00:01:14,550 --> 00:01:20,800 face à des décisions qui sont des décisions à l'élaboration desquelles 15 00:01:20,800 --> 00:01:23,925 les destinataires n'ont pas été associés. 16 00:01:25,970 --> 00:01:30,725 Commençons par quelques mots rapides,  parce que l'on va retrouver des éléments 17 00:01:30,720 --> 00:01:34,325 que nous avions déjà indiqués dans des vidéos précédentes, notamment au premier semestre,  18 00:01:34,400 --> 00:01:37,275 quelques mots d'abord sur les prérogatives 19 00:01:37,500 --> 00:01:47,350 dont l'administration bénéficie en vue d'assurer l'exécution de ses décisions. 20 00:01:49,100 --> 00:01:52,925 Pour parler des décisions de l'administration, 21 00:01:53,010 --> 00:01:57,600 Maurice Hauriou évoquait et utilisait une expression : 22 00:01:57,875 --> 00:02:00,260 "Autorité de chose décidée". 23 00:02:02,170 --> 00:02:06,275 L'expression était évidemment destinée à frapper les esprits 24 00:02:07,050 --> 00:02:14,200 en ce sens que cette expression suggère une force juridique de même nature 25 00:02:14,470 --> 00:02:18,750 entre la décision de justice et la décision de l'administration,  26 00:02:18,950 --> 00:02:24,000 entre l'acte juridictionnel et l'acte administratif. 27 00:02:25,030 --> 00:02:31,350 L'expression est également destinée à évoquer les effets exorbitants 28 00:02:31,510 --> 00:02:35,575 qui sont attachés à l'exécution des décisions administratives. 29 00:02:36,300 --> 00:02:40,150 Quelles sont ces prérogatives que l'on peut rattacher 30 00:02:40,150 --> 00:02:43,700 à cette idée d'autorité de chose décidée ? 31 00:02:45,520 --> 00:02:52,900 Première prérogative, vous la connaissez, on en a déjà parlé, il s'agit du privilège du préalable. 32 00:02:53,530 --> 00:02:55,825 On a déjà parlé, au premier semestre,  33 00:02:55,820 --> 00:03:00,775 de cette prérogative de puissance publique par excellence 34 00:03:01,000 --> 00:03:08,875 qui permet à l'administration de conférer unilatéralement à ses opérations, 35 00:03:09,370 --> 00:03:11,075 un caractère exécutable,  36 00:03:12,025 --> 00:03:15,250 c'est-à-dire un caractère exécutable par elle-même, 37 00:03:15,720 --> 00:03:24,625 indépendamment de toute autorisation préalable d'un juge. 38 00:03:26,610 --> 00:03:29,425 Prérogative si essentielle 39 00:03:29,420 --> 00:03:34,000 que l'administration ne saurait renoncer à ce privilège, 40 00:03:34,320 --> 00:03:44,675 de sorte qu'elle est irrecevable à demander au  juge ce qu'elle est en droit de faire elle-même. 41 00:03:44,960 --> 00:03:50,525 C'était la fameuse jurisprudence du Conseil d'État du 30 mai 1913, 42 00:03:50,610 --> 00:03:53,050 la jurisprudence préfet de l'Eure. 43 00:03:53,640 --> 00:03:56,975 Par conséquent, la décision administrative, 44 00:03:56,970 --> 00:04:02,250 autrement dit l'acte unilatéral, n'a pas seulement pour caractéristique,  45 00:04:02,720 --> 00:04:07,725 au stade de son exécution, au stade de son élaboration,  46 00:04:07,970 --> 00:04:12,775 d'être édicté indépendamment du consentement de ceux auxquels 47 00:04:13,100 --> 00:04:14,175 elle est destinée. 48 00:04:16,320 --> 00:04:18,975 Au stade de son l'application, 49 00:04:20,375 --> 00:04:25,850 la décision administrative est donc celle qui est également dotée du privilège 50 00:04:26,075 --> 00:04:33,925 d'être exécutable en elle-même, par elle-même,  de pouvoir être exécutée immédiatement, 51 00:04:34,625 --> 00:04:38,900 sans attendre l'intervention d'un juge,  52 00:04:38,975 --> 00:04:45,550 sans attendre que le juge appose son imperium sur la décision. 53 00:04:47,910 --> 00:04:50,725 Pour désigner cette qualité 54 00:04:51,200 --> 00:04:56,100 que l'acte administratif unilatéral tire du privilège du préalable, 55 00:04:56,270 --> 00:05:01,300 être exécutable par elle-même et en elle-même,  56 00:05:02,975 --> 00:05:06,925 la doctrine, depuis Maurice Hauriou,  donne à la décision administrative, 57 00:05:06,920 --> 00:05:10,150 le nom de décision exécutoire. 58 00:05:11,480 --> 00:05:15,300 L'expression d'ailleurs est un peu erronée parce qu'il vaut mieux parler de décision exécutable, 59 00:05:15,300 --> 00:05:19,175 tout autre est la question de savoir comment elle va être exécutée, 60 00:05:19,170 --> 00:05:21,600 éventuellement par la force ou d'office. 61 00:05:21,600 --> 00:05:22,850 Mais là, ce n'est pas le problème. 62 00:05:22,850 --> 00:05:26,600 La question est de dire que la décision administrative a son autorité 63 00:05:26,600 --> 00:05:29,175 de chose décidée par elle-même. 64 00:05:29,450 --> 00:05:36,025 Elle est exécutable en elle-même, c'est-à-dire sans l'intervention préalable d'un juge, 65 00:05:36,025 --> 00:05:41,900 sans l'autorisation préalable d'un juge qui viendrait lui apposer sa force exécutoire. 66 00:05:41,900 --> 00:05:48,725 Non, la décision administrative tire sa force exécutoire de ce que l'administration,  67 00:05:48,875 --> 00:05:55,475 en édictant une décision administrative, est dotée du privilège du préalable. 68 00:05:56,175 --> 00:06:00,400 Pour désigner cette qualité, on parle de décision exécutoire. 69 00:06:01,250 --> 00:06:05,225 La formule n'a pas laissé indifférent le juge administratif, 70 00:06:05,220 --> 00:06:13,125 car dans une décision du Conseil d'État d'Assemblée du 2 juillet 1982, 71 00:06:13,390 --> 00:06:18,925 un arrêt Huglo, le Conseil d'État a énoncé, je cite,  72 00:06:19,250 --> 00:06:25,100 que : "le caractère exécutoire de la décision administrative était 73 00:06:25,275 --> 00:06:28,620 la règle fondamentale du droit public". 74 00:06:31,400 --> 00:06:37,200 De ce privilège du préalable, découlent  ensuite d'autres conséquences. 75 00:06:37,625 --> 00:06:42,800 Il en découle que les destinataires d'une décision administrative lui doivent 76 00:06:43,170 --> 00:06:45,375 immédiatement obéissance, 77 00:06:46,325 --> 00:06:49,025 ceux qui en sont ses destinataires directs, 78 00:06:49,825 --> 00:06:53,800 doivent se plier aux effets de droit qu'elle impose. 79 00:06:55,310 --> 00:06:59,250 Quant aux autres, on leur demande de ne pas faire obstacle 80 00:06:59,500 --> 00:07:02,575 à la bonne application de la décision prise. 81 00:07:03,550 --> 00:07:08,475 On a bien ici le résultat de cette autorité de chose décidée. 82 00:07:09,440 --> 00:07:14,200 Le privilège du préalable comptera donc le destinataire d'une décision administrative, 83 00:07:14,675 --> 00:07:20,950 s'il s'y croit fondé, à prendre l'initiative de s'opposer à l'acte de l'administration,  84 00:07:21,200 --> 00:07:27,125 en exerçant un recours administratif ou un recours contentieux,  85 00:07:27,475 --> 00:07:30,675 afin de demander, recours administratif  à l'administration elle-même,  86 00:07:30,825 --> 00:07:36,275 ou recours contentieux à un juge, de constater l'illégalité de la décision, 87 00:07:36,800 --> 00:07:44,150 si la décision est illégale, de demander la disparition rétroactive de cette décision. 88 00:07:44,350 --> 00:07:51,175 Mais précisément, tant que le juge administratif n'a pas statué 89 00:07:51,170 --> 00:07:55,900 ou tant que l'administration elle-même n'a pas statué et révoqué son acte, 90 00:07:56,375 --> 00:08:00,375 autrement dit tant que l'administration ou un juge ne s'est pas prononcé, 91 00:08:00,650 --> 00:08:07,975 l'autorité de chose décidée implique que nul administré ne puisse se faire justice à soi-même, 92 00:08:08,275 --> 00:08:11,700 donc refuser d'appliquer une décision administrative  93 00:08:11,700 --> 00:08:14,250 sous prétexte qu'elle serait illégale. 94 00:08:15,250 --> 00:08:20,225 Pour vous dire les choses autrement, la décision administrative unilatérale, 95 00:08:20,220 --> 00:08:27,225 la fameuse décision exécutoire bénéficie d'une présomption de légalité. 96 00:08:29,810 --> 00:08:35,675 Elle est présumée légale jusqu'à tant qu'un juge ou que l'administration l'ait déclarée illégale. 97 00:08:35,800 --> 00:08:41,075 Pendant tout ce temps, l'administré  doit obéir et appliquer la décision. 98 00:08:41,070 --> 00:08:44,050 Il ne peut pas décider de lui-même de ne pas l'appliquer 99 00:08:44,050 --> 00:08:47,300 parce qu'il estimerait qu'elle est illégale. 100 00:08:47,980 --> 00:08:53,125 D'ailleurs, l'autorité de chose décidée ne joue pas qu'au détriment des administrés. 101 00:08:55,010 --> 00:09:00,100 C'est aussi l'administration elle-même,  ses autorités et ses agents,  102 00:09:00,475 --> 00:09:04,800 qui sont tenus d'appliquer les décisions administratives entrées en vigueur. 103 00:09:05,540 --> 00:09:07,475 Comme l'énonce régulièrement le juge,  104 00:09:07,470 --> 00:09:11,400 y compris à propos de décisions pourtant obtenues frauduleusement,  105 00:09:11,400 --> 00:09:15,750 je cite : "Il incombe à l'ensemble des autorités administratives de tirer, 106 00:09:15,750 --> 00:09:18,550 le cas échéant, toutes les conséquences légales de cet acte, 107 00:09:19,125 --> 00:09:21,600 aussi longtemps qu'il n'y a pas été mis fin". 108 00:09:23,500 --> 00:09:29,375 Autrement dit, tant que le juge ne l'a pas annulé ou tant que l'administration ne l'a pas annulé, 109 00:09:29,370 --> 00:09:36,025 l'administration elle-même est tenue d'appliquer un acte administratif. 110 00:09:38,040 --> 00:09:45,550 Patere legem quam ipse fecisti, respecte la règle que tu t'es fixée à toi-même. 111 00:09:46,625 --> 00:09:50,875 Le droit administratif impose, à l'ensemble des autorités administratives,  112 00:09:51,150 --> 00:09:56,850 d'appliquer les décisions administratives légalement entrées en vigueur 113 00:09:57,425 --> 00:10:02,850 tant qu'elles n'ont pas été annulées par un juge ou retirées par l'auteur de la décision. 114 00:10:07,575 --> 00:10:11,625 Le Conseil d'État dans un arrêt de section du 14 novembre 1958, 115 00:10:11,620 --> 00:10:16,900 un arrêt Ponard, a jugé que l'administration était tenue 116 00:10:17,540 --> 00:10:20,250 d'appliquer la décision  administrative entrée en vigueur. 117 00:10:22,275 --> 00:10:24,570 Autrement dit, puisque c'est une obligation, 118 00:10:24,820 --> 00:10:31,825 elle est en faute de ne pas appliquer une décision administrative légale,  119 00:10:31,825 --> 00:10:34,275 parce qu'une autorité administrative estimerait de son propre chef 120 00:10:34,270 --> 00:10:36,650 que cette décision n'est pas légale, alors elle ne s'appliquerait pas. 121 00:10:36,650 --> 00:10:40,800 Non, c'est exactement pareil pour l'administré comme pour l'administration, 122 00:10:41,175 --> 00:10:46,975 tant que la décision administrative n'a pas été révoquée par l'administration elle-même 123 00:10:46,970 --> 00:10:49,875 ou n'a pas été annulée par le juge, 124 00:10:49,870 --> 00:10:53,825 elle s'applique, elle bénéficie d'une présomption de légalité. 125 00:10:54,825 --> 00:10:58,775 Tout le monde, les destinataires comme tout le reste des autorités administratives,  126 00:10:58,770 --> 00:11:05,275 sont tenus à l'obéissance, sont tenus de faire application de la décision administrative, 127 00:11:05,700 --> 00:11:10,100 comme nous dit le juge, aussi longtemps qu'il n'y a pas été mis fin. 128 00:11:11,875 --> 00:11:18,725 Enfin, dernière garantie d'exécution qui découle de l'idée précédente,  129 00:11:18,720 --> 00:11:20,225 qui elle-même découle de l'idée précédente,  130 00:11:20,220 --> 00:11:24,175 tout est à rattacher à cette autorité de chose décidée qui implique le privilège du préalable,  131 00:11:24,170 --> 00:11:27,900 qui implique la présomption de  légalité, dernière prérogative, 132 00:11:27,900 --> 00:11:31,025 le caractère non suspensif des recours. 133 00:11:31,540 --> 00:11:33,975 On voit bien ici toute la logique. 134 00:11:34,220 --> 00:11:37,500 Puisque les actes administratifs bénéficient d'une présomption de légalité, 135 00:11:37,500 --> 00:11:40,650 on estime depuis longtemps, la règle remonte à l'ancien régime, 136 00:11:40,850 --> 00:11:48,325 elle avait été prévue dès 1806 pour le Conseil d'État,  137 00:11:48,320 --> 00:11:53,825 elle est aujourd'hui codifiée à l'article L4 du Code de justice administrative, 138 00:11:54,225 --> 00:12:00,250 c'est la règle de l'effet non suspensif des recours dirigés 139 00:12:00,250 --> 00:12:02,725 contre les décisions administratives. 140 00:12:04,890 --> 00:12:13,500 Une fois encore, tant que le juge ne l'a pas lui-même déclarée illégale,  141 00:12:14,250 --> 00:12:18,250 tant que l'administration ne l'a pas elle-même déclarée illégale,  142 00:12:20,000 --> 00:12:24,450 la décision est présumée légale, elle continue de s'appliquer. 143 00:12:25,475 --> 00:12:29,275 Même lorsque l'administré exerce un recours, 144 00:12:29,270 --> 00:12:34,625 le fait d'exercer une voie de recours ne suspend pas l'application de l'acte. 145 00:12:35,910 --> 00:12:42,625 L'acte continuera à s'appliquer tout le temps de l'instruction et tout le temps de l'audience. 146 00:12:42,620 --> 00:12:47,625 L'acte sera jugé présumé légal tant que le juge ne l'aura pas déclaré illégale 147 00:12:47,620 --> 00:12:50,825 ou que l'administration ne l'aura pas également déclaré illégale 148 00:12:50,820 --> 00:12:53,350 et n'aura pas révoqué son acte. 149 00:12:54,070 --> 00:13:01,075 On voit à quel point le droit administratif français permet cette bonne exécution de l'acte,  150 00:13:02,150 --> 00:13:06,150 y compris même lorsque des recours administratifs ou juridictionnels sont dirigés 151 00:13:06,150 --> 00:13:07,925 contre un acte administratif unilatéral. 152 00:13:08,775 --> 00:13:10,825 Même pendant le temps du recours,  153 00:13:11,425 --> 00:13:13,975 tant que le recours n'est pas arrivé à son aboutissement, 154 00:13:13,970 --> 00:13:17,700 la décision administrative continue à s'appliquer parce qu'elle est exécutoire,  155 00:13:17,700 --> 00:13:18,925 elle est présumée légale. 156 00:13:18,920 --> 00:13:21,450 Elle découle du privilège du préalable. 157 00:13:21,450 --> 00:13:24,275 Elle est dotée de cette autorité de chose décidée. 158 00:13:24,400 --> 00:13:26,850 On pourrait tout à fait concevoir un système différent. 159 00:13:26,850 --> 00:13:32,125 Par exemple, le droit administratif allemand pose la règle inverse 160 00:13:32,120 --> 00:13:36,175 de la suspension de l'acte en cas de voie de recours. 161 00:13:36,275 --> 00:13:41,475 Nous, c'est la règle inverse, l'effet non suspensif, en cas de voie recours. 162 00:13:41,530 --> 00:13:45,100 Bien évidemment cet effet non suspensif peut connaître des exceptions,  163 00:13:45,100 --> 00:13:48,175 mais cela, nous en reparlerons plus tard. 164 00:13:48,170 --> 00:13:49,875 On voit bien ici la logique,  165 00:13:50,475 --> 00:13:53,400 la décision administrative bénéficie d'une autorité de chose décidée, 166 00:13:53,400 --> 00:13:58,225 donc tant qu'il n'a pas été mis fin officiellement à cet acte,  167 00:13:58,525 --> 00:14:04,325 obéissance lui est due, donc cet acte continue à s'appliquer,  168 00:14:04,320 --> 00:14:10,825 y compris lorsqu'un recours est déposé devant l'administration ou devant un juge. 169 00:14:10,875 --> 00:14:13,200 Tant que le recours n'a pas été examiné jusqu'au bout,  170 00:14:13,200 --> 00:14:14,950 tant que le juge n'a pas pris sa décision,  171 00:14:15,075 --> 00:14:17,725 tant que l'administration n'a pas pris sa décision,  172 00:14:17,925 --> 00:14:24,000 l'acte administratif unilatéral continue de s'appliquer parce qu'il est présumé légal.