1 00:00:05,100 --> 00:00:09,870 Nous sommes dans une partie consacrée à la reconquête de l’autorité par 2 00:00:10,070 --> 00:00:10,830 la royauté. 3 00:00:11,820 --> 00:00:15,150 Lors des deux dernières vidéos, nous avons vu que cette reconquête 4 00:00:15,350 --> 00:00:19,860 est passée par l’agrandissement du domaine royal, mais avoir un 5 00:00:20,060 --> 00:00:23,280 territoire n’est rien si on ne peut pas exercer son autorité dessus. 6 00:00:24,450 --> 00:00:28,680 Le roi a tout d’abord cherché à s’affirmer comme étant au sommet 7 00:00:28,880 --> 00:00:30,390 de la pyramide féodale. 8 00:00:30,590 --> 00:00:36,210 Puis, il est parvenu à s’affranchir de cette même pyramide. 9 00:00:36,410 --> 00:00:40,980 C’est l’objet de cette nouvelle vidéo, de l’affirmation du principe de 10 00:00:41,250 --> 00:00:46,280 suzeraineté, suzeraineté suprême, à celui de souveraineté. 11 00:00:48,150 --> 00:00:50,220 Le roi va devenir le suzerain suprême. 12 00:00:50,730 --> 00:00:54,240 Il se placera dès lors au sommet de la pyramide féodale. 13 00:00:55,470 --> 00:00:58,830 La théorie de la mouvance, développée par l’abbé Suger, 14 00:00:59,100 --> 00:01:02,640 nous permet de comprendre cette suzeraineté suprême. 15 00:01:04,470 --> 00:01:07,080 Mais avant tout, partons d’Abbon de Fleury. 16 00:01:08,490 --> 00:01:12,270 Ce dernier avait déjà avancé l’idée que tous les grands devaient au 17 00:01:12,470 --> 00:01:16,770 moins l’hommage au roi, ce qui faisait déjà du roi une 18 00:01:16,970 --> 00:01:19,500 entité particulière dans le système féodal. 19 00:01:20,640 --> 00:01:23,790 Mais il ne s’agissait alors, avec Abbon de Fleury, 20 00:01:24,120 --> 00:01:27,250 que d’une déclaration de principes non suivie d’effet. 21 00:01:28,230 --> 00:01:31,650 Celui qui va donc considérablement faire évoluer les choses, 22 00:01:31,850 --> 00:01:33,480 c’est le fameux abbé Suger. 23 00:01:35,910 --> 00:01:43,600 Simple abbé de Saint-Denis, Suger est conseiller de Louis VI. 24 00:01:43,800 --> 00:01:49,560 Suger va donner une consistance certaine à ces formules théoriques 25 00:01:49,760 --> 00:01:50,910 qui avaient couru jusqu’alors. 26 00:01:51,110 --> 00:01:55,950 Ainsi, le roi devient dans un premier temps, sur son domaine, 27 00:01:56,150 --> 00:01:58,110 le vengeur des crimes des méchants. 28 00:01:58,920 --> 00:02:03,870 La justice royale frappe alors sans pitié les vassaux qui brisent 29 00:02:04,070 --> 00:02:05,850 la paix sur le domaine royal. 30 00:02:06,050 --> 00:02:10,710 Louis VI, exécutant lui-même, lance à la main les jugements de 31 00:02:10,910 --> 00:02:11,670 sa cour. 32 00:02:13,350 --> 00:02:16,620 Les châteaux des brigands sont brûlés, voire confisqués, et ce, 33 00:02:16,820 --> 00:02:19,080 notamment par le biais de la fameuse commise. 34 00:02:20,430 --> 00:02:24,360 Les criminels, ces vassaux ayant brisé la paix du roi, 35 00:02:24,570 --> 00:02:26,970 subissant eux-mêmes des peines exemplaires. 36 00:02:28,980 --> 00:02:34,530 Mais Suger va surtout dupliquer ce modèle à l’échelle du royaume. 37 00:02:34,740 --> 00:02:38,370 Ce que je viens de dire est valable simplement pour le domaine royal. 38 00:02:39,150 --> 00:02:42,030 Il faut atteindre le royaume dans sa globalité. 39 00:02:43,320 --> 00:02:47,700 Pour cela, il va esquisser la théorie de la mouvance. 40 00:02:48,780 --> 00:02:54,300 En 1144, Suger présente ses principes dans un ouvrage intitulé Vie de 41 00:02:54,500 --> 00:02:55,260 Louis VI. 42 00:02:55,530 --> 00:02:59,220 Dans cet ouvrage, il développe la théorie dite de la mouvance. 43 00:02:59,850 --> 00:03:04,170 Cette théorie part du principe que chaque principauté est un fief, 44 00:03:04,860 --> 00:03:11,580 un fief mouvant du royaume, c’est-à-dire un fonds de terre éloigné, 45 00:03:12,330 --> 00:03:19,080 mais relevant, à un titre ou à un autre, du vieux regnum francorum. 46 00:03:20,430 --> 00:03:24,390 En d’autres termes, les grandes principautés sont des fiefs concédés 47 00:03:24,590 --> 00:03:25,380 par le roi. 48 00:03:26,340 --> 00:03:29,250 Les princes apparaissent ainsi comme de grands feudataires, 49 00:03:29,450 --> 00:03:33,480 c’est-à-dire des vassaux, tenant leur principauté en fief du roi. 50 00:03:35,100 --> 00:03:38,550 Ce qui est intéressant, ce sont également les fiefs des 51 00:03:39,990 --> 00:03:42,450 vassaux de ces princes territoriaux. 52 00:03:42,650 --> 00:03:48,930 Qu’en est-il quant aux fiefs des vassaux des princes territoriaux ? 53 00:03:50,010 --> 00:03:53,700 Ces fiefs entrent eux-mêmes dans la mouvance royale. 54 00:03:54,390 --> 00:03:59,430 Le roi ayant concédé les principautés, les fiefs s’y trouvant relèvent 55 00:04:00,240 --> 00:04:01,590 aussi de cette mouvance. 56 00:04:03,090 --> 00:04:07,020 Cette idée permet de contourner le principe selon lequel un seigneur 57 00:04:07,220 --> 00:04:12,750 féodal n’a de prise que sur ses vassaux directs et non sur ses 58 00:04:12,950 --> 00:04:13,710 arrière-vassaux. 59 00:04:14,700 --> 00:04:17,280 Un adage exprime parfaitement cela. 60 00:04:17,850 --> 00:04:18,720 Quel est cet adage ? 61 00:04:19,320 --> 00:04:24,300 Le vassal de mon vassal n’est pas mon vassal. 62 00:04:25,590 --> 00:04:31,560 En gros, je ne peux pas demander au vassal de mon vassal d’accomplir 63 00:04:32,010 --> 00:04:35,730 certaines obligations liées notamment au contrat de vassalité. 64 00:04:35,930 --> 00:04:37,620 Ce n’est pas mon vassal. 65 00:04:37,820 --> 00:04:44,550 J’ai un vassal direct et le vassal de son vassal n’est pas mon vassal. 66 00:04:46,320 --> 00:04:51,720 Ainsi, avec Suger, le roi devient le suzerain suprême. 67 00:04:52,200 --> 00:04:55,410 Il est au sommet de la pyramide féodale. 68 00:04:57,000 --> 00:05:01,140 Cette théorie permet de faire remonter du plus petit fief au plus grand, 69 00:05:01,340 --> 00:05:02,100 jusqu’au roi. 70 00:05:03,390 --> 00:05:07,560 En effet, dans la mesure où toutes les terres proviennent du roi, 71 00:05:08,430 --> 00:05:12,600 le roi n’est pas un simple seigneur parmi d’autres, mais il est 72 00:05:12,800 --> 00:05:16,830 véritablement le suzerain, le suzerain suprême. 73 00:05:18,030 --> 00:05:21,870 En conséquence de cette suzeraineté suprême, tout d’abord, 74 00:05:22,230 --> 00:05:29,130 d’une part, le roi ne tient de personne, donc le roi ne doit rendre 75 00:05:29,330 --> 00:05:30,780 hommage à personne. 76 00:05:31,860 --> 00:05:35,790 Il est au sommet de la hiérarchie féodale et ne peut en conséquence 77 00:05:35,990 --> 00:05:38,670 s’incliner devant un autre seigneur. 78 00:05:38,870 --> 00:05:40,740 Ce serait même, dit-on, contre nature. 79 00:05:41,130 --> 00:05:42,120 Prenons un exemple. 80 00:05:43,260 --> 00:05:45,510 Nous sommes en 1185. 81 00:05:45,710 --> 00:05:49,260 Philippe Auguste reprend en main le comté d’Amiens. 82 00:05:49,460 --> 00:05:55,980 Philippe Auguste reconnaît tenir ce comté de l’église d’Amiens. 83 00:05:57,120 --> 00:06:02,250 Et pourtant, il se dispense de rendre hommage à l’église d’Amiens 84 00:06:05,400 --> 00:06:09,690 en indiquant que même si ce fief appartient à l’église, 85 00:06:09,890 --> 00:06:14,250 celle-ci a consenti, je le cite, "à nous laisser tenir 86 00:06:14,450 --> 00:06:18,660 son fief sans faire hommage, étant donné que nous ne pouvons, 87 00:06:18,900 --> 00:06:21,450 ni ne devons faire hommage à personne". 88 00:06:21,650 --> 00:06:28,770 Donc, le roi peut tenir un fief, mais il ne peut rendre hommage 89 00:06:28,970 --> 00:06:29,730 à personne. 90 00:06:29,930 --> 00:06:32,460 Il ne peut s’incliner devant personne. 91 00:06:33,960 --> 00:06:36,730 Il refuse ainsi de faire hommage. 92 00:06:38,640 --> 00:06:43,050 La situation ici est réglée dans un sens qui convient aux deux parties. 93 00:06:44,130 --> 00:06:48,810 Mais parfois, le roi préférera, au moins dans un premier temps, 94 00:06:49,260 --> 00:06:53,700 renoncer à certains fiefs afin de ne pas faire hommage. 95 00:06:53,900 --> 00:06:57,000 On lui demande, il refuse, il renonce au fief. 96 00:06:57,750 --> 00:07:01,830 Là encore, prenons un exemple, celui du château de Luzarches. 97 00:07:02,490 --> 00:07:06,960 Ce château est détenu par les sires de Beaumont, qui ont ce fief des 98 00:07:07,160 --> 00:07:08,280 comtes de Clermont. 99 00:07:09,420 --> 00:07:12,720 Imaginons le château, château tenu par les sires de Beaumont 100 00:07:13,020 --> 00:07:20,010 qui eux-mêmes ont ce fief des comtes de Clermont, comtes de Clermont 101 00:07:20,210 --> 00:07:22,680 qui tiennent de l’église de Paris. 102 00:07:24,330 --> 00:07:30,540 En 1192, à la mort du comte de Clermont, Philippe Auguste récupère 103 00:07:30,740 --> 00:07:32,460 en partie le domaine de celui-ci. 104 00:07:33,690 --> 00:07:37,860 Le sire de Beaumont, vassal du défunt, vient lui rendre 105 00:07:38,060 --> 00:07:44,430 hommage, mais le roi déclare qu’il ne recevrait pas son hommage car 106 00:07:44,630 --> 00:07:48,540 il ne voulait pas être l’homme de l’évêque de Paris. 107 00:07:48,810 --> 00:07:53,850 Eh oui, en prenant le fief, il s’intercale ainsi entre le vassal 108 00:07:55,680 --> 00:08:02,400 et l’Église de Paris, Église de Paris qui détient l’ensemble 109 00:08:02,600 --> 00:08:03,360 de ses terres. 110 00:08:04,770 --> 00:08:09,210 Le vassal veut rendre hommage, mais ce qui impliquerait à son 111 00:08:09,410 --> 00:08:14,550 tour que le roi rende hommage, rende hommage à l’évêque de Paris. 112 00:08:16,350 --> 00:08:22,560 Le Capétien préfère alors renoncer à cette fidélité et refuser le 113 00:08:22,760 --> 00:08:27,300 fief qui en dépend, plutôt que de s’intégrer à une place qui lui 114 00:08:27,500 --> 00:08:30,480 semble incompatible avec la dignité royale. 115 00:08:31,860 --> 00:08:36,000 Ce système est extrême, mais il va s’affiner pour que le roi, 116 00:08:36,330 --> 00:08:42,780 tout en restant à un niveau suprême, évite de renoncer à des fiefs, 117 00:08:44,040 --> 00:08:46,410 sans pour autant, vous l’avez compris, tenir de quelqu’un. 118 00:08:47,460 --> 00:08:54,600 En 1226, Louis VIII, à l’issue de sa croisade en Languedoc, 119 00:08:54,800 --> 00:09:00,540 récupère d’immenses domaines confisqués aux hérétiques albigeois et tenus 120 00:09:00,840 --> 00:09:02,970 alors par divers seigneurs locaux. 121 00:09:03,780 --> 00:09:07,890 Parmi eux, l’archevêque de Narbonne, qui reconnaît, je le cite, 122 00:09:08,090 --> 00:09:11,340 que "tous les domaines saisis sur les hérétiques appartiennent en 123 00:09:11,540 --> 00:09:14,640 propre et doivent être dévolus au roi Louis". 124 00:09:14,840 --> 00:09:24,570 Or, comme celui-ci n’est tenu de prêter hommage à personne, 125 00:09:24,990 --> 00:09:30,240 il a bien voulu, pour compenser ce fait, que tous les fiefs qui mouvaient 126 00:09:30,480 --> 00:09:35,940 jusqu’alors de nous et de notre Église de Narbonne, lui appartiennent 127 00:09:36,140 --> 00:09:40,320 en toute liberté et sans aucun dommage, ni service. 128 00:09:41,640 --> 00:09:47,460 En cela, il nous a concédés une rente perpétuelle de 400 livres 129 00:09:47,850 --> 00:09:48,610 tournois. 130 00:09:49,200 --> 00:09:54,740 En gros, le roi accepte les terres, 131 00:09:56,030 --> 00:10:03,540 mais au lieu de prêter hommage, paye à la place le seigneur. 132 00:10:07,470 --> 00:10:14,160 Les ordonnances de mars 1303, plus exactement du 23 mars 1303, 133 00:10:14,520 --> 00:10:16,650 traitent même de cette possibilité. 134 00:10:17,280 --> 00:10:22,020 Je cite cette ordonnance de 1303 : "Si le roi vient acquérir, 135 00:10:22,220 --> 00:10:25,380 par voie de confiscation un fief relevant d’un seigneur, 136 00:10:25,680 --> 00:10:30,000 il sera dans l’obligation ou bien de placer le fief hors de sa main 137 00:10:30,330 --> 00:10:33,420 et de le mettre dans celle d’un homme capable de le servir, 138 00:10:33,960 --> 00:10:38,820 ou bien de donner au seigneur du fief des compensations suffisantes 139 00:10:39,180 --> 00:10:39,940 et raisonnables". 140 00:10:41,460 --> 00:10:45,210 Ce principe, selon lequel le roi ne doit hommage à personne, 141 00:10:45,600 --> 00:10:48,360 est d’ailleurs repris par les coutumiers du 13e siècle. 142 00:10:48,560 --> 00:10:53,970 Ainsi, dans le livre de Jostice et de Plet, 1260, il est indiqué 143 00:10:54,170 --> 00:10:56,250 que le roi ne doit tenir de personne. 144 00:10:57,510 --> 00:11:00,540 On trouve cette indication dans le chapitre consacré à l’Office royal. 145 00:11:01,680 --> 00:11:05,850 Le roi ne peut tenir fief de personne, c’est-à-dire ne peut jamais se 146 00:11:06,050 --> 00:11:08,070 reconnaître vassal d’un seigneur. 147 00:11:08,970 --> 00:11:11,790 Dans ce même coutumier, il y a un passage concernant les 148 00:11:11,990 --> 00:11:12,750 arrière-vassaux. 149 00:11:13,020 --> 00:11:16,170 On l’a vu, il existait donc un principe, le principe selon lequel 150 00:11:16,370 --> 00:11:18,360 le vassal de mon vassal n’est pas mon vassal. 151 00:11:19,290 --> 00:11:21,510 Ce principe pouvait jouer contre le roi de France. 152 00:11:21,960 --> 00:11:24,420 Il ne pouvait demander des services à ses arrière-vassaux. 153 00:11:25,890 --> 00:11:29,670 Dans le livre de Jostice et de Plet, il est par contre indiqué duc, 154 00:11:29,870 --> 00:11:33,540 comte, vicomte, baron, peuvent tenir les uns des autres 155 00:11:33,740 --> 00:11:41,160 et devenir homme, sauf la dignité du roi contre qui hommage ne vaut rien. 156 00:11:42,360 --> 00:11:45,900 Les rapports féodo-vassaliques existants peuvent jouer entre les 157 00:11:46,100 --> 00:11:49,080 différents seigneurs, mais plus contre le roi, 158 00:11:49,350 --> 00:11:53,130 dont l’autorité désormais s’impose à tous les échelons et niveaux 159 00:11:53,330 --> 00:11:54,720 de la pyramide féodale. 160 00:11:56,490 --> 00:12:00,060 Deuxième point, d’autre part, et toujours en vertu de ce principe, 161 00:12:00,360 --> 00:12:05,370 les vassaux sont invités à avoir recours à ce suzerain suprême en 162 00:12:05,570 --> 00:12:07,800 cas de conflit avec leurs seigneurs directs. 163 00:12:08,490 --> 00:12:12,090 Ces plaintes sont ainsi l’occasion non seulement de blâmer certains 164 00:12:12,290 --> 00:12:15,060 de ses vassaux, mais aussi de récupérer, il faut bien le dire, 165 00:12:15,300 --> 00:12:19,320 certains fiefs par le biais de la procédure de la commise. 166 00:12:19,860 --> 00:12:20,620 Nous l’avons vu. 167 00:12:21,770 --> 00:12:26,930 Très vite, on va glisser de la suzeraineté à la souveraineté. 168 00:12:27,130 --> 00:12:27,890 Pourquoi ? 169 00:12:29,270 --> 00:12:32,390 Nous sommes face ici à un État de type féodal. 170 00:12:32,900 --> 00:12:37,550 Le roi n’est que le suzerain au sommet de la pyramide féodale. 171 00:12:38,460 --> 00:12:42,020 Mais dans l’État moderne, le roi est le souverain de ses 172 00:12:42,220 --> 00:12:46,250 sujets avec lesquels il dialogue, et même parfois directement, 173 00:12:46,670 --> 00:12:49,880 notamment lors des assemblées d’États dits États généraux. 174 00:12:51,950 --> 00:12:56,900 Ce phénomène de passage de l’État féodal à l’État moderne se situe au 14e, 175 00:12:57,100 --> 00:12:57,860 15e siècle. 176 00:12:58,610 --> 00:13:03,110 La souveraineté royale est la supériorité du roi dans le royaume 177 00:13:03,310 --> 00:13:07,670 à l’encontre de tous et à laquelle tous sont soumis. 178 00:13:08,720 --> 00:13:13,310 Elle a le caractère d’une puissance suprême ne se limitant pas au monde 179 00:13:13,510 --> 00:13:18,320 des vassaux, mais s’étendant à l’ensemble des habitants du royaume. 180 00:13:18,520 --> 00:13:22,340 Quels sont, dès lors, les attributs de cette souveraineté 181 00:13:22,540 --> 00:13:23,300 royale ? 182 00:13:23,960 --> 00:13:26,930 Ils sont multiples politiques, judiciaires, militaires, 183 00:13:28,190 --> 00:13:30,680 financiers ou encore religieux.