1 00:00:07,925 --> 00:00:12,025 Alors après avoir vu les différentes procédures de l'article 49 2 00:00:12,020 --> 00:00:16,175 et les principes de la responsabilité politique du régime parlementaire 3 00:00:16,400 --> 00:00:17,475 de la Cinquième République, 4 00:00:18,600 --> 00:00:24,275 terminons cet ensemble de vidéos avec la question du président de la République. 5 00:00:25,200 --> 00:00:29,150 On l'a vu depuis le début de l'étude de la Cinquième République, à chaque fois, 6 00:00:29,375 --> 00:00:30,950 sur quasiment tous les points, 7 00:00:31,300 --> 00:00:34,325 vous avez une particularité qui ressort de la Cinquième République, 8 00:00:34,320 --> 00:00:38,750 c'est l'influence ou la prépondérance du président de la République, 9 00:00:39,450 --> 00:00:42,225 que ce soit en termes de compétences donc, ou seulement d'influence, 10 00:00:42,220 --> 00:00:47,625 on a vu la variable périodes de cohabitation, périodes entre guillemets "normales". 11 00:00:49,300 --> 00:00:51,075 Ce schéma intervient également 12 00:00:51,070 --> 00:00:55,075 à propos de la question de la mise en jeu de la responsabilité politique, 13 00:00:59,125 --> 00:01:00,600 on parle alors de la dissolution. 14 00:01:01,060 --> 00:01:05,650 C'est à l'article 12 de la Constitution que vous trouvez la dissolution 15 00:01:05,750 --> 00:01:07,825 donc un copier-coller à ce moment-là sera bienvenu, 16 00:01:07,820 --> 00:01:10,900 on va essayer d'en mettre rapidement en perspective les enjeux. 17 00:01:11,720 --> 00:01:14,700 Rapidement en perspective, 18 00:01:16,250 --> 00:01:20,425 puisqu’en soi, il n'y a pas techniquement grand-chose à dire sur la dissolution. 19 00:01:20,575 --> 00:01:24,725 Il n'y a pas grand-chose à dire puisqu’on le voit à la lecture de l'article 12, 20 00:01:24,970 --> 00:01:28,775 la dissolution est d'abord un acte discrétionnaire du président, 21 00:01:28,800 --> 00:01:33,275 c'est-à-dire qu'il n'a pas besoin de contreseing ministériel, 22 00:01:33,270 --> 00:01:37,200 c'est le président qui décide seul d'utiliser la dissolution. 23 00:01:38,625 --> 00:01:43,100 La dissolution entraîne des élections législatives anticipées 24 00:01:43,750 --> 00:01:47,525 puisqu'il met fin prématurément, c'est-à-dire avant le terme, 25 00:01:47,625 --> 00:01:50,075 d'une législature parlementaire. 26 00:01:50,520 --> 00:01:53,575 C'est donc l'Assemblée nationale qui est dissoute, 27 00:01:54,100 --> 00:01:59,850 c'est-à-dire que le mandat prend fin immédiatement et non pas au terme de la législature. 28 00:02:00,870 --> 00:02:05,650 De nouvelles élections législatives sont ensuite convoquées. 29 00:02:08,575 --> 00:02:12,550 De nature discrétionnaire certes, mais la dissolution comporte aussi trois limites ; 30 00:02:12,820 --> 00:02:17,425 elle ne peut être prononcée pendant l'intérim du président de la République, article sept, 31 00:02:17,950 --> 00:02:21,100 ni durant le recours à l'article 16, 32 00:02:21,600 --> 00:02:25,600 et enfin ne peut être utilisée dans les 12 mois qui suivent une précédente dissolution, 33 00:02:25,600 --> 00:02:27,575 c'est l'alinéa quatre de l'article 12. 34 00:02:27,930 --> 00:02:31,025 Donc des limites en termes d'utilisation, mais à part ça, 35 00:02:31,075 --> 00:02:33,625 la dissolution est complètement discrétionnaire. 36 00:02:33,960 --> 00:02:39,550 Alors, comment faire pour penser un petit peu à cette dissolution ? 37 00:02:39,625 --> 00:02:42,750 D'abord un contexte historique, la dissolution, rappelez-vous, 38 00:02:42,875 --> 00:02:49,650 Mac Mahon et la Troisième République et la crise du 16 mai 1877, 39 00:02:49,900 --> 00:02:56,600 rappelez-vous de cette crise du 16 mai 1877, la question entre Gambetta et Mac Mahon, 40 00:02:57,875 --> 00:03:01,025 et l'épilogue de cette crise. 41 00:03:02,875 --> 00:03:05,975 Donc, allez voir tout simplement les vidéos, on continue d'avancer, nous, 42 00:03:07,600 --> 00:03:09,400 donc ça, c'était la Troisième République. 43 00:03:10,650 --> 00:03:18,850 Ensuite vous avez la question de l'absence d'utilisation de cette capacité, 44 00:03:18,850 --> 00:03:23,000 de cette compétence pour le reste de la Troisième République. 45 00:03:24,090 --> 00:03:28,100 Sous la Cinquième République, la dissolution va être utilisée. 46 00:03:28,100 --> 00:03:33,550 Néanmoins elle va être utilisée à cinq reprises depuis 1958, 47 00:03:33,675 --> 00:03:35,425 mais dans des circonstances très différentes. 48 00:03:35,670 --> 00:03:40,500 Si les circonstances sont différentes, il y a un indice ou une conclusion plutôt à en tirer, 49 00:03:40,700 --> 00:03:45,125 c'est que l'utilisation de la dissolution sous la Cinquième République 50 00:03:45,120 --> 00:03:47,300 répond à plusieurs objectifs 51 00:03:49,025 --> 00:03:50,475 et c'est finalement assez normal 52 00:03:50,475 --> 00:03:53,125 puisque l'utilisation de la dissolution est discrétionnaire, 53 00:03:53,125 --> 00:03:57,450 c'est quand le veut le président et, on va le voir, 54 00:03:57,450 --> 00:04:01,175 le président peut choisir différents moments qu'il considère comme opportuns 55 00:04:01,170 --> 00:04:03,000 pour utiliser une dissolution. 56 00:04:03,675 --> 00:04:07,000 Première dissolution du 9 octobre 1962, 57 00:04:07,400 --> 00:04:11,675 donc ça, on l'a vu, consécutive à la question de l'adoption de la motion de censure 58 00:04:11,670 --> 00:04:13,275 contre le gouvernement Pompidou, 59 00:04:15,925 --> 00:04:17,475 donc un cas très particulier. 60 00:04:17,825 --> 00:04:20,325 On va voir la suite, ce sera d'autres cas particuliers. 61 00:04:20,320 --> 00:04:23,175 La dissolution du 30 juin 1968 62 00:04:25,350 --> 00:04:28,475 qui va avec en fait les deux dissolutions suivantes, 63 00:04:28,625 --> 00:04:38,800 de François Mitterrand du 22 mai 1981 et de François Mitterrand du 14 mai 1988. 64 00:04:38,800 --> 00:04:41,450 Donc en fait, ça, ce sont les trois autres dissolutions 65 00:04:41,450 --> 00:04:43,075 qui précèdent celle de Jacques Chirac. 66 00:04:43,430 --> 00:04:47,575 Parmi ces quatre dissolutions donc postérieures à 1962, 67 00:04:47,800 --> 00:04:49,250 vous avez trois cas de figure. 68 00:04:49,350 --> 00:04:52,300 Le premier cas de figure, c'est la dissolution de 1968. 69 00:04:53,030 --> 00:04:57,150 Là encore, on est dans la période vraiment gaullienne du régime avec une difficulté, 70 00:04:57,925 --> 00:05:02,775 celle-ci qui est encore un cas particulier puisqu'elle fait suite à la crise de mai 68 71 00:05:03,300 --> 00:05:12,050 avec la crise politique qui sème donc un conflit, un chaos, tout ce que vous voulez, 72 00:05:12,600 --> 00:05:15,625 institutionnel également et donc c'est la dissolution 73 00:05:15,620 --> 00:05:19,400 qui est utilisée par le général de Gaulle pour remettre de l'ordre. 74 00:05:20,225 --> 00:05:24,375 Les deux dissolutions suivantes de François Mitterrand en 81 et en 1988 75 00:05:24,375 --> 00:05:30,575 sont des dissolutions qu'il ne faut pas voir comme à l'encontre de l'Assemblée nationale, non. 76 00:05:30,720 --> 00:05:33,800 Ce sont des dissolutions qui permettent au président nouvellement élu 77 00:05:33,925 --> 00:05:36,875 de dissoudre l'Assemblée dont la législature continuait 78 00:05:36,920 --> 00:05:40,375 et donc de créer de nouvelles élections législatives 79 00:05:42,325 --> 00:05:46,525 afin de donner une majorité au président de la République. 80 00:05:47,625 --> 00:05:51,950 C'était simplement éviter que l'élection présidentielle 81 00:05:53,750 --> 00:05:56,550 débouche sur une période de cohabitation, 82 00:05:56,875 --> 00:05:58,250 ce qui aurait été un peu particulier 83 00:05:58,850 --> 00:06:05,050 puisque le président nouvellement élu se trouvait au milieu d'une législature en cours, 84 00:06:05,075 --> 00:06:05,825 parlementaire, 85 00:06:06,300 --> 00:06:10,200 et donc utiliser la dissolution à ce moment-là 86 00:06:10,200 --> 00:06:13,175 permet de resynchroniser le début des législatures parlementaires 87 00:06:13,170 --> 00:06:14,050 et présidentielles. 88 00:06:14,380 --> 00:06:16,075 81 ce sera la même chose, 88. 89 00:06:16,125 --> 00:06:19,650 Néanmoins, vous avez la cohabitation, 86-88, 90 00:06:20,050 --> 00:06:26,550 93-95 puisqu’on le voit bien, le premier mandat des parlementaires dure de 81 à 86, 91 00:06:27,300 --> 00:06:30,825 quand le mandat de François Mitterrand dure de 81 à 88, 92 00:06:31,025 --> 00:06:35,775 donc ici il resynchronise au début, vu que le quinquennat n'est pas encore passé par là, 93 00:06:35,770 --> 00:06:36,875 ça sera en 2000, 94 00:06:37,125 --> 00:06:39,600 vous avez encore une désynchronisation donc 95 00:06:39,600 --> 00:06:41,925 entre les mandats parlementaires et présidentiels. 96 00:06:42,510 --> 00:06:47,650 Enfin la dernière dissolution, c'est celle utilisée par Jacques Chirac le 21 avril 1997, 97 00:06:48,475 --> 00:06:51,400 décidément les 21 avril et Jacques Chirac ça fait deux, 98 00:06:52,400 --> 00:06:56,250 donc cette dissolution de Jacques Chirac est une dissolution, 99 00:06:56,250 --> 00:06:59,000 cette fois, qui ne répond à aucun cas de figure vu auparavant. 100 00:06:59,050 --> 00:07:02,725 C'est une dissolution d'opportunité politique ou en tout cas, 101 00:07:02,720 --> 00:07:06,325 ce qui avait été jugé comme tel par le président de la République et son entourage. 102 00:07:07,525 --> 00:07:14,350 En fait, le président de la République ne faisait pas face à une motion de censure 103 00:07:14,675 --> 00:07:16,450 réussie contre un de ses gouvernements, 104 00:07:16,450 --> 00:07:20,975 ne faisait pas face à une crise sociétale, à une crise politique, à une crise institutionnelle, 105 00:07:21,250 --> 00:07:24,200 et il ne venait pas non plus d'être élu 106 00:07:24,200 --> 00:07:28,200 puisque le président Jacques Chirac était alors élu en 1995. 107 00:07:31,130 --> 00:07:34,775 Donc pourquoi est-ce que Jacques Chirac utilise cette dissolution à ce moment-là ? 108 00:07:35,570 --> 00:07:38,950 La question laisse encore beaucoup d'interrogations, 109 00:07:39,350 --> 00:07:44,850 néanmoins il est pensé que, notamment parce que ça a été révélé, que l'objectif, 110 00:07:44,850 --> 00:07:48,925 c'était pour Jacques Chirac d'anticiper des mauvais résultats 111 00:07:49,200 --> 00:07:51,200 lors des élections législatives à venir. 112 00:07:52,725 --> 00:07:57,825 Les élections législatives devaient arriver en avril 1998 113 00:07:59,450 --> 00:08:04,150 donc Jacques Chirac dissout l'Assemblée en avril 97 114 00:08:04,150 --> 00:08:07,575 pour avancer en quelque sorte les élections législatives d'un an. 115 00:08:08,150 --> 00:08:12,825 C'est une dissolution comme ça peut être qualifié de "à l'anglaise" avant le short term limit, 116 00:08:13,175 --> 00:08:16,450 afin de fixer souverainement la date des élections, 117 00:08:16,750 --> 00:08:20,125 que le président fixe souverainement la date des élections à un calendrier 118 00:08:20,120 --> 00:08:21,675 qu'il estime plus favorable. 119 00:08:22,640 --> 00:08:32,475 Néanmoins, cela s'est soldé par un échec, comme on le sait puisqu’en 1997, 120 00:08:33,100 --> 00:08:38,525 c'est le Parti socialiste et Lionel Jospin qui remportent les élections législatives. 121 00:08:39,000 --> 00:08:41,000 Lionel Jospin devient Premier ministre, 122 00:08:44,725 --> 00:08:48,420 ce qui ouvrira donc une période de cohabitation qui durera cinq ans. 123 00:08:50,920 --> 00:08:55,175 Alors pour terminer sur la dissolution, cinq utilisations, 124 00:08:57,600 --> 00:09:04,850 quatre cas de figure différents et finalement peu de (montées) en généralités possibles. 125 00:09:07,475 --> 00:09:09,250 Dans tous les cas, ce qui est certain, 126 00:09:09,250 --> 00:09:12,100 c'est qu'il n'y a pas une utilisation fréquente de la dissolution 127 00:09:12,100 --> 00:09:14,400 par le président vis-à-vis de l'Assemblée nationale. 128 00:09:15,640 --> 00:09:20,000 La raison, c'est avant tout à cause de l'influence du président de la République, 129 00:09:20,000 --> 00:09:24,900 l'influence politique, du fait majoritaire, de la logique institutionnelle, 130 00:09:24,900 --> 00:09:29,325 bref en quelque sorte, le président n'a pas besoin d'utiliser in extenso 131 00:09:29,400 --> 00:09:33,150 et explicitement cet article 12 de la Constitution. 132 00:09:34,600 --> 00:09:38,250 Le fait majoritaire, et encore une fois, j'insiste lourdement sur ce mot clef, 133 00:09:38,250 --> 00:09:42,200 le fait majoritaire permet au président de se passer 134 00:09:42,325 --> 00:09:44,420 d'utiliser techniquement cette dissolution. 135 00:09:44,620 --> 00:09:45,575 En quelque sorte, 136 00:09:46,800 --> 00:09:52,775 la simple menace de l'existence d'une dissolution suffit à cadrer les parlementaires 137 00:09:52,770 --> 00:09:56,450 ou plutôt à les empêcher de sortir du cadre de la majorité, 138 00:09:57,400 --> 00:10:04,950 puisque le président peut s'en tenir en quelque sorte à cette dissuasion que procure le pouvoir, 139 00:10:04,950 --> 00:10:06,650 la compétence de dissolution. 140 00:10:07,080 --> 00:10:11,900 C'est une dissuasion dans le sens où il n'y a pas besoin d'utiliser cette arme, 141 00:10:12,225 --> 00:10:15,725 elle est dissuasive simplement quand on sait que le Président dispose 142 00:10:15,720 --> 00:10:18,000 de la capacité de dissoudre l'Assemblée nationale. 143 00:10:18,320 --> 00:10:22,825 Autrement dit, les parlementaires n'ont pas véritablement envie de voir leur législature, 144 00:10:22,820 --> 00:10:25,825 leur mandature, arrêtée de manière précoce. 145 00:10:26,800 --> 00:10:31,500 Et pour cela, il n'y a qu'une chose à faire, c'est se comporter de manière plus ou moins docile, 146 00:10:32,175 --> 00:10:36,025 mais tout simplement même se comporter dans une logique majoritaire 147 00:10:36,250 --> 00:10:39,975 et dans la logique des institutions de la Cinquième République. 148 00:10:41,375 --> 00:10:44,900 Aussi, la dissolution ne perturbe pas véritablement 149 00:10:44,900 --> 00:10:47,225 la mise en jeu de la responsabilité politique. 150 00:10:48,200 --> 00:10:53,275 Plus sensiblement, elle renforce ce que nous avons déjà démontré dans les vidéos précédentes, 151 00:10:53,270 --> 00:10:55,750 que ce soit dans l'esprit de la Cinquième République, 152 00:10:56,075 --> 00:10:59,050 que ce soit à propos du président de la République, 153 00:10:59,450 --> 00:11:04,025 que ce soit aussi tout simplement dans le rapport et les dynamiques du fait majoritaire. 154 00:11:05,300 --> 00:11:06,400 En quelque sorte donc, 155 00:11:06,400 --> 00:11:11,400 cette dissolution du président de la République vient renforcer tout ce que l'on a déjà vu 156 00:11:11,625 --> 00:11:14,600 plus qu'elle n'en modifie ou qu'elle prolonge, 157 00:11:14,600 --> 00:11:21,275 renforce sensiblement, différemment plus exactement ce qui a déjà été dit. 158 00:11:22,820 --> 00:11:24,175 Mais ce qu'il faut noter, 159 00:11:26,175 --> 00:11:30,275 c'est vraiment le prolongement de ce qu'on a dit puisque le président de la République, 160 00:11:30,270 --> 00:11:33,250 normalement, n'intervient pas dans le cadre d'un régime parlementaire. 161 00:11:33,370 --> 00:11:35,375 Il n'intervient pas puisque la relation essentielle 162 00:11:35,370 --> 00:11:37,400 est consubstantielle au régime parlementaire, 163 00:11:37,500 --> 00:11:42,825 c'est entre une majorité parlementaire élue au suffrage universel direct et le gouvernement, 164 00:11:42,820 --> 00:11:45,875 le gouvernement est l'émanation même de cette majorité parlementaire. 165 00:11:46,525 --> 00:11:51,000 L'introduction du président de la République est néanmoins totalement logique 166 00:11:51,075 --> 00:11:54,550 dans la Cinquième République au regard du texte de la Constitution 167 00:11:54,550 --> 00:11:58,700 et au regard de l'influence politique de cet acteur particulier. 168 00:11:59,120 --> 00:12:00,575 C'est donc tout à fait logiquement, 169 00:12:00,575 --> 00:12:05,525 finalement, que l'on retrouve le pouvoir de cette compétence de dissolution 170 00:12:05,650 --> 00:12:09,925 qui n'a été utilisé que seulement cinq fois sous la Cinquième République.